Many accounts of African tribal societies lack information concerning the role of women in social control and political organization. Social control is seen largely as the prerogative of males, even in societies where matriliny serves as a basis for establishing rules of succession to positions of authority. Of course, there are exceptional cases where authority and political leadership has been vested in women, e.g. the Lobedu of the Transvaal, but generally speaking, the establishment and maintenance of law and order by legitimate authority, within a specific territory, has been considered by many anthropologists to be almost exclusively the preoccupation and franchise of the male members of a society.

RELATIONS JURIDIQUES ENTRE LES SEXES CHEZ LES BARABAIG

Les principes coexistants de groupements sociaux basés sur la parenté, l'âge, la demeure ou la localité peuvent entraîner des catégories diverses de droits et d'obligations dont la mise en vigueur peut être déléguée à des personnes et des groupes différents. Chez les Barabaig du Tanganyika, un quatrième principe de groupement social, basé sur la classification dichotomique d'apres le sexe, constitue un principe important dans le groupement des gens suivant les points de vue social et politique dans chaque quartier du territoire Barabaig. A l'intérieur d'un quartier déterminé, il existe des domaines différents d'autorité et de juridiction, suivant la nature de la situation sociale qui conduit à une action juridique, c'est-à-dire, la nature du délit décide l'autorité qui sera activée et dirigée vers la résolution de l'infraction des rapports sociaux.

La réglementation des rapports sociaux entre les sexes paraît être en grande partie la prérogative des femmes. Les femmes, collectivement et individuellement, possèdent certains droits dont la violation entraîne une réaction spontanée des femmes du quartier où le délit a eu lieu. Le statut légal des femmes Barabaig se manifeste dans l'institution juridique de girgwaged gademg, ‘le conseil des femmes’, une assemblée comprenant des femmes du quartier qui agissent collectivement et délibèrent en tant que corps judiciaire, jugent et imposent des sanctions sur des hommes qui ont enfreint certains de leurs droits. Le pouvoir d'imposer des sanctions légales contre des hommes est validé par les mythes, et il est actualisé par l'opinion communale et par l'action des femmes. Ainsi, le conseil des femmes fonctionne comme une partie de l'appareil juridique qui se met en action dans le but de rectifier une infraction aux relations sociales du quartier occasionnée par un délit commis contre une femme de la communauté, et sa menace potentielle réglemente d'une façon indirecte les relations ordinaires entre les personnes de sexe différent qui habitent le meme territoire communal. Le conseil continue d'être un instrument efficace dans le maintien de la cohésion sociale à l'intérieur d'un quartier Barabaig déterminé, celui-ci formant le segment politique le plus petit, mais non le moins important, de la société Barabaig.