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God, Man, and the Land in a Northern Ibo Village-Group

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

The fact that most of the studies recently carried out on the Ibo have been initiated in response to an urgent political situation, has resulted in an emphasis on those aspects of the culture of most immediate interest to administrators; and although a considerable body of data on religion has been included in the results, this sphere of activity has perhaps received rather less attention than others.

In this article an attempt is made to sketch some salient features of religious belief in a single Ibo village-group, which, it is hoped, may illuminate some facets of the problem not emphasized in previous work. My investigations were carried out in the Northern Ibo Nike group which lies to the immediate north-east of Enugu, capital of the Eastern Provinces of Nigeria. Rich land and low population density (48 per sq. mile) have here mitigated the usual economic pressures towards education for a life of migrant labour, commerce or clerkship in the towns, with the result that, despite their proximity to a very highly developed urban area, the Nike people tend to take little interest in mission activity. Ibagwa, the senior village of the group, contains some 260 adult males, of whom only a bare half-dozen practise a loose form of Roman Catholicism, so that mission influence is not at all developed. This of course is a distinct advantage for the present study.

Résumé

DIEU, L'HOMME ET LA TERRE DANS UN GROUPE D'IBO SEPTENTRIONAUX

Les missions ont rencontré peu de succès auprès du groupe Nike des Ibo septentrionaux, par suite de l'abondance de la terre, la faible densité de la population, ainsi que du manque d'attrait de l'éducation pour la vie urbaine qui en résulte, et, par conséquent, il est plus facile d'étudier les croyances religieuses indigènes.

Le concept d'un Dieu Suprême, qui a été l'objet de beaucoup de discussions, a de l'importance dans cette région. A Ibagwa, le premier village du groupe Nike, on le désigne sous le nom de Chuku ou Cineke; ordinairement, il est masculin, bien qu'aucune tentative ne soit faite pour le représenter dans des termes anthropomorphes, et il habite un compound en dehors de la terre et du ciel. Il est le ‘créateur de toutes choses’ et il a créé l'univers en deux parties, la Terre et le Ciel. Ensuite, il a fait le Soleil et la Lune pour parcourir le ciel journellement et lui apporter des nouvelles de ce qui arrive sur la terre. Le soleil et la lune, en traversant la terre dans des sens opposés, la coupent en quatre quartiers et, par conséquent, la semaine ibo est divisée en quatre jours. Cet établissement d'un parallèle entre les concepts du temps et de l'espace s'exprime en rattachant le jour de la semaine à son marché approprié et à l'emplacement géographique du marché. Il s'ensuit que les nombres quatre et deux sont considérés comme étant sacrés et se manifestent continuellement dans tous les domaines de la vie des Ibo. De nombreuses communautés présentent une division double ou quadruple et plusieurs actes rituels impliquent le nombre quatre. Cependant, la division double comporte également des explications fonctionnelles évidentes comme un instrument important de contrôle social réciproque ou par rapport aux règles locales de l'exogamie. Des dispositions doubles ou quadruples auront une valeur supérieure parce qu'elles sont consacrées comme ‘justes’ par Chuku.

Chuku a deux émanations, Ci et Okuke, qui sont en rapport plus étroit avec les activités humaines qu'il ne l'est lui-même, et tous les trois forment une sorte de trinité. Ci est considéré comme le sosie spirituel, le bonheur ou le destin d'un individu, et il a un culte Uluci, que l'on peut pratiquer après une série de malheurs. Okuke est l'émanation créative de Chuku et il fait l'objet de cultes de la fertilité; en association avec Ani (la terre) il est considéré comme étant responsable de la naissance des enfants.

Une autre caractéristique importante du panthéon ibo est le bâton d'ofo, dont la signification est plus étendue que celle d'un simple symbole des ancêtres. La possession de ce bâton établit un lien magique avec Chuku par l'intermédiaire de l'arbre ofo dans son compound et il possède le pouvoir de transmettre des prières vers lui. Les ofo sont gardés par des individus et par le patrilignage dont le mâle le plus âgé sert de protecteur. Un ofo peut être également tenu en commun dans le cas d'unités territoriales qui ne font pas remonter leurs origines jusqu'à un seul ancêtre fondateur, comme, par exemple, dans le cas d'Ugwogo, village esclave nike. La prestation de serment sur ofo est considérée comme ayant un pouvoir absolu et l'on croit qu'un parjure serait automatiquement frappé de mort. L'importance d'ofo réside dans le fait qu'il rattache à Chuku la personne ou la chose qui y est associée, car Chuku est la source de toute vie et son influence s'étend à chaque domaine de la société qui est associé à un ofo.

Ani, la terre personnifiée, est sous bien des rapports la plus importante des esprits, car elle gouverne le pays des morts, protège le code moral de la communauté et surveille le cycle agricole. Son culte existe dans plusieurs grades qui trouvent des parallèles dans des groupements sociaux. Parmi les Nike il y a des cultes à partir du niveau du groupe de villages jusqu'au foyer qui constitue l'unité agricole de base. Ces cultes sont les plus puissantes forces d'intégration dans la communauté. Plusieurs des fautes qui sont condamnées du point de vue social sont considérées comme une pollution du caractère sacré de la terre, bien qu'il existe des distinctions subtiles en ce qui concerne le grade d'Ani qui a subi la pollution.

La dichotomie évidente entre les concepts de Chuku, Ci et Okuke, qui sont constants et universels, et les cultes plus flexibles d'Ani est plus facile à comprendre si l'on tient compte du manque d'organisation politique centralisée parmi les Ibo, ainsi que de leur histoire avec ses conflits peu importants entre les groupes et les expéditions commerciales qu'ils ont entreprises. On peut constater alors que les deux ordres surnaturels constituent deux cadres distincts en dedans desquels l'individu doit agir; le premier cadre pour sa vie à l'intérieur du groupe social, et le deuxième, pour ses activités en dehors du groupe.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1956

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References

page 17 note 1 Ibo Village Affairs, 1948, p. 52.

page 18 note 1 African Studies, v. 2, 1946, pp. 82–105.

page 19 note 1 Op. cit., p. 22.

page 19 note 2 African Worlds, London, 1954.

page 20 note 1 Noon, J. A., ‘A Preliminary Examination of the Death Concepts of the Ibo’, Amer. Anthrop. 44. 1944.Google Scholar

page 22 note 1 Horton, W. R. G., ‘The Ohu System of Slavery in a Northern Ibo Village-group‘, Africa, xxiv. 4, 1954, pp. 311–35.CrossRefGoogle Scholar

page 22 note 2 Op. cit.

page 24 note 1 W. R. G. Horton, op. cit., p. 320.

page 24 note 2 Ibid., p. 313.

page 26 note 1 Eastern Regional Government Archives, 45–47.

page 26 note 2 Middleton, J., ‘Some Social Aspects of Lugbara Myth’, Africa, xxiv. 5, 1954, pp. 189–98.CrossRefGoogle Scholar