Article contents
THE CRISIS OF PUBLIC POLICIES IN CÔTE D'IVOIRE: LAND LAW AND THE NATIONALITY TRAP IN TABOU'S RURAL COMMUNITIES
Published online by Cambridge University Press: 22 January 2013
Abstract
This article explores the ways in which the Ivoirian Land Code of 1998 has played into political debates around national citizenship that have divided Ivoirian society since the 1990s. The attempts to reinterpret public policies on land and immigration have played a crucial role in exacerbating the political crisis of nationalism. When land was linked to nationality and indigeneity, the land question became significant in determining the boundaries of nationality, since to gain security in property rights Ivoirian nationality had to be proved. The article traces how land policy has been transformed from an inclusive framework that encouraged the rapid expansion of the cocoa and coffee frontiers in the 1970s to an exclusionary policy rooted in concepts of nationalism and autochthony, as land became increasingly scarce in the south-west. The Land Code of 1998 endorsed this nationalism, preventing foreigners and their descendants from owning land. Through an example of a conflict in Tabou in which Burkinabé migrants were ejected from the land, the article shows how customary land values have been recreated to take on nationalistic, xenophobic values, according to which ethnic identities become conflated with distinctions between ‘indigenous’ and ‘foreign’, and land relations are defined as between ethnic groups rather than being contractual relations between individuals belonging to different groups: thus social identities become more exclusive.
Résumé
Cet article explore les manières dont le Code foncier ivoirien de 1998 est intervenu dans les débats politiques autour de la citoyenneté nationale qui ont divisé la société ivoirienne depuis les années 1990. Les tentatives de réinterprétation des politiques publiques sur la terre et sur l'immigration ont joué un rôle déterminant dans l'aggravation de la crise politique. En liant l'appropriation des terres à la nationalité et à l'autochtonie, la question foncière est devenue essentielle dans la détermination des frontières de la nationalité, car pour obtenir la sécurité des droits de propriété foncière, la nationalité ivoirienne devait être prouvée. De ce point de vue, l'article relate comment la politique foncière a été transformée à partir d'un cadre inclusif qui a encouragé l'expansion rapide des limites du cacao et du café dans les années 1970 à une politique d'exclusion enracinée dans les notions de nationalisme et d'autochtonie, dans la mesure où la terre est devenue de plus en plus rare dans le sud-ouest. Le Code foncier de 1998 a endossé ce nationalisme, tel que les étrangers et leurs descendants ne pouvaient pas s'approprier des terres. À travers l'exemple d'un conflit à Tabou dans lequel les migrants burkinabé ont été chassés des terres, l'article montre comment les règles coutumières foncières ont été recréés pour prendre des valeurs nationalistes xénophobes dans lesquelles les identités ethniques se confondent avec « autochtones » et « étrangers » ; dans lesquelles les relations foncières sont définies comme étant entre groupes ethniques plutôt que des relations contractuelles entre individus appartenant à différents groupes ; et dans lesquelles les identités sociales deviennent plus exclusives.
- Type
- Research Article
- Information
- Africa , Volume 83 , Special Issue 1: Land Politics in Africa: Constituting Authority over Territory, Property and Persons , February 2013 , pp. 100 - 119
- Copyright
- Copyright © International African Institute 2013
References
REFERENCES
- 9
- Cited by