Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
In this paper I consider some Lugbara notions about witches, ghosts, and other agents who bring sickness to human beings. I do not discuss the relationship of these notions, and the behaviour associated with them, to the social structure. The two aspects, ideological and structural, are intimately connected, but it is possible to discuss them separately: on the one hand, to present the ideology as a system consistent within itself and, on the other, to show the way in which it is part of the total social system. Here I attempt only the former.
LA NOTION DE L'ENSORCELLEMENT CHEZ LES LUGBARA
Cet article a trait au concept d'ole rozu qui, parmi les Lugbara de la région nord-ouest de l'Ouganda, désigne les divers procédés par lesquels il est possible de provoquer la maladie par des moyens mystiques ou magiques. Le mot ole signifie un sentiment d'envie, ainsi que le pouvoir ou le désir de semer le mal chez les autres, et peut s'associer aux activités des sorciers et de ceux qui possèdent le mauvais œil. Un des aînés, ou le chef d'un groupe familial, peut invoquer les esprits de ses ancêtres afin d'occasionner la maladie chez un membre réfractaire de son groupe familial et, pourvu que la victime ne meure pas, on considère cette manière d'agir comme naturelle et loyale. Il est possible d'éviter la maladie si le coupable offre une réparation à l'aîné offensé, et on peut l'éliminer après consultation des oracles, en offrant des sacrifices aux esprits et par un rite qui exprime la réconciliation entre l'aîné offensé et sa victime. La maladie peut être également provoquée par des sorciers et des magiciens; on pense généralement que les sorciers agissent sous l'empire de l'envie et qu'ils montrent toutes sortes de conduite anti-sociale — notamment ils mangent seuls et ils se promènent la nuit. La maladie provoquée par la sorcellerie ne peut être diagnostiquée et guérie que par un sorcier-guérisseur ou par un devin. Les devins sont généralement des femmes qui, pendant leur adolescence, ont été possédées d'Adro (l'aspect inverti et terrestre de Dieu); les devins ne peuvent rien savoir de la maladie causée par une invocation des esprits et elles ne sont pas capables de faire fonctionner les oracles. Leur pouvoir leur est donné par Adro. D'après les idées des Lugbara, Dieu a deux aspects: Adroa, le créateur qui est au ciel et possède le pouvoir ultime sur tous les êtres, et son aspect terrestre Adro que l'on craint également.
Le concept d'ole rozu comprend des notions de bien et de mal—c'est-à-dire, ce qui est normal et contribue au bien-être social, et ce qui est anormal, inverti, et anti-social. Les sorciers sont tenus pour être anormaux.
page 252 note 1 Field-work among the Lugbara was carried out between 1949 and 1952 with assistance from the Worshipful Company of Goldsmiths of the City of London and the British Colonial Social Science Research Council. A grant was also received, for the writing up of material, from the Wenner-Gren Foundation for Anthropological Research, New-York. I make grateful acknowledgement to these bodies.—J. M.
page 253 note 1 Here I consider only the former process, invocation. That of ancestral vengeance is outside the immediate subject of this short paper.
page 254 note 1 Witches do not exist in actuality, but are only figures of belief. Here I discuss them as Lugbara do.
page 255 note 1 Initial k drops out in Lugbara.
page 256 note 1 These are the usual High Lugbara forms; they vary in Low Lugbara. Adroa is the diminutive form of Adro.
page 257 note 1 Certain sicknesses, especially growing thin, are thought to be so caused, and other sicknesses have other specific causes. I cannot enlarge upon this point here.
page 257 note 2 I cannot discuss Lugbara sorcerers in this paper. They are of various types, all using medicines or poisons. This is the criterion: sorcerers use material medicines, witches do not. Lugbara distinguish between them in terminology, but say that sorcerers, like witches, are motivated by the feeling of ole.
page 258 note 1 See ‘Some Social Aspects of Lugbara myth’, in Africa, July 1954.
page 258 note 2 The notion that women are in some way evil runs through much of Lugbara thought.
page 259 note 1 Unfortunately it would take too long to show what are the sentiments thought to be socially desirable in a good member of society. They include behaviour that is ‘slow’, a lack of envy or greed or ambition, and others that are the opposite of sentiments said to motivate witches.