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The Bases of Nationalism among the Bakongo

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

Nationalist assertions among the Bakongo have been at the forefront of the active resistance movements which ultimately led the Belgian Government to grant the Congo its independence. These reactions to the Belgian presence, which can be traced back to the early twenties, expressed themselves in highly diversified forms and with varying degrees of intensity. From the early days of the Belgian rule, however, a duality of tendencies has been apparent in the Mukongo cultural heritage. The acceptance of certain Western innovations, on the one hand, combined with a manifest attachment to their cultural background, on the other, accounts for the presence of modernist and traditional strands discernible in present-day attitudes towards authority.

Résumé

LES BASES DU NATIONALISME CHEZ LES BAKONGO

Cette contribution à l'étude des mouvements nationalistes au Congo ex-belge vise à mettre en lumière l'aspect ambigu des revendications politiques des populations Bakongo.

Leur réaction aux contraintes de la tutelle belge s'est initialement traduite par des manifestations spontanées souvent imprégnées de syncrétisme religieux. À une époque plus récente le particularisme tribal des Bakongo a pris la forme d'un mouvement politique organisé dont les buts s'inspirent directement du passé historique mukongo. L'aspect fondamental des techniques de mobilisation de l'Abako relève d'une fonction plus poétique que politique, qui est de rappeler aux Bakongo la grandeur passée du Royaume de San Salvador et de focaliser toutes leurs aspirations sur la réhabilitation de leur héritage culturel. Les mutations auxquelles fut soumise la société mukongo ont fortement ébranlé ses structures traditionnelles, mais l'existence d'un ‘mythe’ national (grandeur de Kongo Ntotila) a cependant survecu aux vicissitudes de l'époque coloniale. C'est précisément en s'emparant de ce ‘mythe ’ et en le popularisant que les leaders de l'Abako ont réussi à le détourner à leur profit; d'abord en dirigeant les espoirs de libération et les désirs latents de leurs séldes contre l'administration beige, puis en se proclamant les détenteurs légitimes du pouvoir. Ceci grâce à une manipulation habile de certains symboles d'autorité au niveau de la conscience collective tribale.

Mais cette technique de mobilisation a d'autre part été favorisée par des facteurs externes. Indépendamment de l'influence des normes traditionnelles, il faut aussi reconnaître que la politique de la Belgique en matière d'éducation a également contribué – principalement par omission – au maintien d'un cadre de références et d'une échelle de valeurs distincts. Il convient aussi de rappeler que l'évangélisation du Bas-Congo a permis aux missionnaires catholiques et protestants de se familiariser avec l'histoire du Royaume de San Salvador dès le 17ème siècle. De ces contacts ont résulté traités et commentaires – souvent anecdotiques mais néanmoins révélateurs – dont la diffusion a assuré une large mesure de publicité à la culture, aux croyances et à l'histoire des Bakongo. Dans la mesure où ils firent acte de chroniqueurs, d'historiographes et d'imagiers, les missionnaires ont apporté un fondement de légitimité aux revendications des Bakongo.

Ces remarques expliquent pourquoi la Province de Léopoldville fut l'épicentre des mouvements nationalistes du Congo. Elles sont aussi destinées à ouvrir un aperçu sur les origines de la crise d'autorité qui sévit aujourd'hui parmi la population de l'ancienne colonie belge.

Type
Research Article
Information
Africa , Volume 31 , Issue 4 , October 1961 , pp. 344 - 354
Copyright
Copyright © International African Institute 1961

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References

page 344 note 1 The population density of the Bas-Congo District (19–96 per square kilometer) is the highest of all non-urban Districts in the Congo. In the Cataractes the population density is 11–63. It reaches 189–12 in the urban District of Leopoldville. See Romaniuk, A., ‘Évolution et perspectives démographiques de la population du Congo ’, Zaïre, xiii (1959), 612.Google Scholar

page 344 note 2 One of the earliest historians of the Kongo, Pigafetta, P., wrote: ‘Les rois de ce pays, qui paraissent avoir été autrefois vassaux de celui du Kongo, se nomment maintenant ses amis ’: Le Congo (Bruxelles: 1883), p. 30Google Scholar. Yet, significantly enough, the separate existence of the three kingdoms was categorically denied in the official organ of the Abako. See Notre Kongo, 15 May 1960, p. 9.

page 344 note 3 See in particular Van Wing, J., Études Bakongo, 2nd ed. (Bruxelles, 1959)Google Scholar; Balandier, Georges, Sociologie actuelle de l'Afrique noire (Paris, 1955)Google Scholar; Soret, M., Les Kongo Nord-Occidentaux (Paris, 1950)Google Scholar. For earlier works on the subject, see P. Pigafetta, op. cit.; Proyart, L. B., Histoire du Loango, Kakongo et autres Royaumes d'Afrique (Paris, 1776)Google Scholar; Eucher, R. P., Le Congo, essai sur l'histoire religieuse de ce pays depuis sa découverte jusqu' à nos jours (Huy, 1894)Google Scholar; Ihle, A., Das Alle Königreich Kongo (Leipzig, 1929)Google Scholar. Regardless the objections which may be raised concerning the reliability of some of the works cited, they have nevertheless made an important contribution to wards supporting the legitimacy of the ‘myth’ of the Kingdom of the Kongo on which modern nationalist claims are founded.

page 345 note 1 See Andersson, E., Popular Prophetic Movements in the Lover Congo (Uppsala, 1958)Google Scholar. An interesting description of the organizational features and dogmatic tenets of Kimbanguism will be found in Raymaekers', PaulL'Église de Jesus Christ sur terre par le Prophète Simon Kimbangu’, Zaïre, xiii (1959) 576656.Google Scholar

page 345 note 2 Rapport AIMO, Province de Léopoldville (Leopold ville, 1956), p. 38.Google Scholar

page 345 note 3 Ibid.

page 346 note 1 La Voix du Congolais, No. 94 (January 1954), p. 61.

page 346 note 2 The views contained in this paragraph and the next are based on an interview which this writer had with Mr. Nzeza-Nlandu in the summer of 1960, They have been largely corroborated by subsequent interviews with other informants.

page 347 note 1 See Conscience africaine, Manifeste (July-August 1956), p. 4.

page 347 note 2 See L'Avenir, 24 August 1956.

page 347 note 3 ‘Puisque cette véritable union des peoples congolais ne pourra se réaliser que par la voie de l'é0volution politique, cette évolution … doit commencer d'abord sur la base de ce qui existe. Cela veut dire que les groupes historiquement, ethniquement, et linguistiquement unis ou apparentés s'organisent pour former autant de partis politiques.’ Ibid.

page 347 note 4 Mr. Gabriel Masiala, editor-in-chief of Notre Kongo, stated in the issue of 15 May 1960: ‘The Kingdom of the Kongo is known since 1482 and included as its provinces, Mpemba, Mbata, Soyo Mbanta, Nsundi and Zombo on the left bank [of the Congo] and Vungu, Mazinga, Nsanga and Luango on the right bank.’

page 347 note 5 Statuts de la République du Congo Central, Preamble (Leopoldville, 1960), p. 1.Google Scholar

page 348 note 1 Le Courrier d'Afrique, 23 November 1953.

page 348 note 2 Party Statutes, article 16.

page 348 note 3 Notre Kongo, 14 February 1960, p. 5.

page 349 note 1 ‘King Kasa, as he deserves to be called, is really a King, applauded by all peace-loving men, for when he demanded independence for the Kongo, he insisted on preserving the dignity and rights of the Kongolese people ’, Notre Kongo, 26 June 1960, p. 6.

page 349 note 2 See Kongo Dia Ngunga, 31 December 1959.

page 349 note 3 The Kodia, meaning literally ‘shell’, was often invoked in the course of ‘judicial songs ’ (nkunga mambu) whenever a litigation of some sort arose, Its propitiating virtues were supposed to bring about the most favourable set of circumstances which could possibly be wished for.

page 349 note 4 Noire Kongo, 1 May 1960, p. 10.

page 350 note 1 ‘Le numéro attribue aux listes Abako laissait augurer un résultat heureux. Oui, en ce jour de la Restauration le chiffre trois était le mieux désignér pour jouer un rôle digne de nous. Trois: Chiffre vraiment révélateur, car “makakua matatu malambe Kongo”, trois termitières qui ont servi de support au pot dans lequel on a façonné le Kongo ’, Notre Kongo, 29 May 1960, p. 1.

page 350 note 2 ‘En 1959 le sort avait voulu que le jour des élections tomba [sic] un Nsona Nsona. Pour le people Kongolais c'est le jour du Sabbat, le jour du Seigneur, le jour des Ancêtres ’, ibid.

page 350 note 3 As noted by E. D. Morel, ‘It is from [the missionaries] that has grown up the conviction … that nothing in the structure of African social life is worth preserving; that everything, indeed, is bad and corrupt and must be pulled down—tribal systems, communal tenure, marriage laws.’ Cited by Coleman, J. S., Nigeria: Background to Nationalism (Berkeley, 1958), p. 105.Google Scholar

page 350 note 4 Fathers Van Wing, Philippart, and Laman, among others, have added considerably to our stock of knowledge on the Bakongo.

page 351 note 1 Kongo Dieto, 28 February 1960, p. 6.

page 351 note 2 See Noire Kongo, 27 December 1959, pp. 1–2.

page 351 note 3 Among the aspirants to election selected by the Central Committee of the Abako were Catholics, Protestants, and Kimbanguists, representing in equal proportion each of the three denominations. The list of candidates to the Lower Chamber reflected the prominent place reserved to Kibanguists. But the intended effects of the proportiona representation system were largely offset by the method of preferential voting through which the voters could alter the list order by casting his ballot for a candidate of his choice. See Notre Kongo, 1 May 1960, p. 2.

page 352 note 1 An African Survey, 2nd ed. (London, 1957), p. 1209.Google Scholar

page 353 note 1 Cf. Bakndier, G., Sociologie lies Brazzavilles Noires (Paris, 1955), pp. 117–37.Google Scholar