Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
The first part of this paper seeks to develop an approach to traditional African thought already sketched in several previous contributions to this journal. My approach to this topic is strongly influenced by the feeling that social anthropologists have often failed to understand traditional religious thought for two main reasons. First, many of them have been unfamiliar with the theoretical thinking of their own culture. This has deprived them of a vital key to understanding. For certain aspects of such thinking are the counterparts of those very features of traditional thought which they have tended to find most puzzling. Secondly, even those familiar with theoretical thinking in their own culture have failed to recognise its African equivalents, simply because they have been bunded by a difference of idiom. Like Consul Hutchinson wandering among the Bubis of Fernando Po, they have taken a language very remote from their own to be no language at all.
DE LA TRADITION A LA SCIENCE
Cet essai est divisé en trois parties. La Ière partie concerne à la fois la pensée traditionnelle d'un villageois africain et la pensée d'un homme de science occidental. La IIème partie concerne les caractères qui séparent ces deux modes de pensée et établit la comparaison entre l'approche à la sociologie des idées exposées ici, et d'autres courantes en sociologie contemporaine, et s'efforce de demontrer qu'elle en est la plus profitable.
Dans la Ière partie, l'auteur développe, en outre, le concept d'un modèle théorique, en tant qu'outil intellectuel, qui serait commun à la pensée africaine traditionnelle et à la pensée occidentale. Il démontre que beaucoup de différences supposées profondes entre les deux modes de pensée tiennent, plus qu'à autre chose, à des différences de langage de leurs modèles théoriques respectifs. Ceci admis, toute une série d'énigmes et de problèmes que posaient la pensée traditionnelle vont se résoudre d'eux-mêmes.
Non seulement l'étude envisagée ici apporte une nouvelle lumière sur la nature de la pensée traditionnelle, mais, en outre, elle ouvre la voie à une compréhension plus claire de ce qui sépare une telle pensée de la pensée d'un homme de science en démontrant que la pensée personnelle opposée à la pensée impersonnelle est un faux problème qui ne fait que détourner l'homme de science des différences réelles et essentielles entre les deux modes de pensée. Désormais, l'étude des caractères communs, loin d'être une cause d'erreurs, sera une nécessité préliminaire à toute analyse des différences existantes.
La IIéme partie, où ces différences sont étudiées en détail, paraîtra dans un prochain numéro de la revue.