In Part I of this paper, I pushed as far as it would go the thesis that important continuities link the religious thinking of traditional Africa and the theoretical thinking of the modern West. I showed how this view helps us to make sense of many otherwise puzzling features of traditional religious thinking. I also showed how it helps us to avoid certain rather troublesome red herrings which lie across the path towards understanding the crucial differences between the traditional and the scientific outlook.

DE LA TRADITION A LA SCIENCE

Après avoir exposé le problème de la continuité dans la ière partie de cet article, l'auteur en arrive maintenant à celui qui concerne les différences. En fonction de l'hypothèse d'Evans-Pritchard, il démontre que la différence essentielle entre une culture traditionnelle et une culture qui repose sur la Science se trouve confrontée avec plusieurs possibilités théoriques.

Dans les cultures traditionnelles, les choix sont très limités. Le système de croyances établi est absolu et l'unique choix possible réside entre l'ordre établi et le chaos. Dans une culture qui repose sur la Science, les options sont plus étendues. Le choix ne réside plus entre l'adoption et le chaos. L'auteur, ensuite, énumère sept oppositions importantes de l'ordre établi entre la pensée traditionnelle et la pensée scientifique, et expose comment elles se rattachent toutes à la difference de base mentionnée plus haut.

Enfin, on peut supposer qu'il y ait, en arrière-plan, trois facteurs étroitement associés à l'évolution de la tradition vers la Science. Le premier est la mutation de base qui fait passer la transmission des croyances de la voie orale à la voie de l'écriture. Le second, le développement de l'hétérogénéité culturelle à l'intérieur de la communauté. Le troisième, le développement de ce que l'on pourrait appeler le complexe de la ‘découverte par le voyage et le commerce ’. L'importance de ces trois facteurs et leur influence va à l'encontre du choix entre les deux alternatives traditionnelles.