The Use of the Vernacular in Education in Africa
Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
Extract
Our Institute should, from the very beginning of its activities, both in connexion with languages and with the cultures of the African native, bear in mind its ultimate aim, and not be satisfied with the mere introduction of more or less casual individual measures. This should not be interpreted as the pedantry of the German professor, nor should the contention be put forward that British experience goes to prove that such matters must be dealt with as they arise without considering future possibilities too seriously. In my opinion it is, on contrary, typically British to take distant ultimate aims into consideration at an early stage of the proceedings, and to bear them in mind while maintaining flexibility in the intermediate stages and adapting them on a wide scale to present contingencies.
Résumé
L'EMPLOI DES LANGUES INDIGÈNES DANS L'ÉDUCATION
L'Institut dans ses efforts pour conserver et cultiver ces langues et ces civilisations doit envisager le but final nettement et dès à présent. (1) pour prendre ensuite les mesures particulières, (2) pour empêcher que les premières mesures prises ne soient saisies et exploitées plus tard par des tendances contraires.
La base la plus naturelle et par conséquent la plus inébranlable tient au fait suivant. Il y a en Afrique une quantité suffisante de peuples qui sont assez forts et assez nombreux pour exclure l'idée de supplanter le vernaculaire par une langue européenne.
I. Emploi et culture des langues indigènes dans les écoles du premier degré. Tout le monde est d'accord, même les puissances coloniales qui avaient autrefois une opinion différente, pour reconnaître la nécessité d'employer les langues indigènes dans les écoles du premier degré. Mais la question se pose de savoir, s'il convient aussi d'enseigner une langue européenne à ce stade. Il ne semble pas que cela soit opportun au moins dans les deux ou trois premières années: (1) Ce serait demander à l'enfant noir plus d'attention et de travail que l'on n'en réclame du petit européen qui à ce stade n'apprend encore aucune langue étrangère. (2) A cet âge les langues étrangères ne sont apprises que sous forme d'idiomes incorrects et mêlés comme le créole ou le pidgin-english qui sont dans la suite un obstacle sérieux à une instruction plus développée.
II. Emploi et culture des langues indigènes dans I'enseignement des écoles intermédiaires. (Gymnases, Realschulen, Collèges, Écoles normales, Écoles commerciales et techniques.) Il convient naturellement d'instituer dans ces établissements un enseignement linguistique, mais l'éducation au moyen des idiomes locaux ne sera pas négligée et on lui réservera plusieurs branches surtout dans le domaine de l'histoire et de la morale. (1) Il est particulièrement dangereux, en effet, d'écarter de leur peuple, par une instruction mal comprise, des indigènes à demi formés et par suite d'autant plus capables de se laisser impressionner par les idées et les influences venues de l'étranger. (2) Ces mêmes indigènes à demi éduqués tirent de leurs connaissances incomplètes un orgueil exagéré et s'éloignent de leur milieu tandis qu'ils sont dans les écoles, s'adonnent au commerce, exercent une profession ou deviennent fonctionnaires. Ils ne rendent donc pas à la colonisation les services que celle-ci doit en attendre, en aidant leurs frères a s'élever progressivement sur un plan supérieur de civilisation, en developpant chez eux l'intelligence, l'activité, la discipline, la confiance et l'esprit social.
III. Emploi des langues indigènes dans l'enseignement supérieur. La question ne sera pas d'actualité avant longtemps et ne semble pas importante. Mais elle l'est en ce sens, qu'à son propos doit être envisagé un des buts les plus élevés et une partie du but final à atteindre. (1) Il existe en Afrique suffisamment de peuples forts et nombreux qui dans le cours du temps sont devenus capables de supporter une civilisation commune, comportant bien entendu des écoles supérieures indigènes. C'est le cas pour l'Ouganda et les pays voisins, la Côte de Guinée, le Congo, une partie de l'Afrique du Sud; d'autres grandes régions analogues se créeront. (2) Rien ne permet d'affirmer que les peuples africains soient incapables de produire avec l'aide bien comprise des Européens, des civilisations développées qui leur soient particulières. (3) Il y a un danger évident de déraciner les mieux doués de ces indigènes et d'écarter les chefs de leur peuple si l'on veut enlever à ces civilisations l'usage des langues vernaculaires dans les écoles supérieures pour se servir exclusivement des langues européennes. Par une telle éducation les éléments dirigeants sont exposés à devenir les champions du nationalisme étroit, ou ceux de l'internationalisme. (4) Ces mêmes éléments perdraient très facilement le respect de la civilisation européenne, car ils n'ont aucune idée de la lente évolution de la civilisation locale attachée au sol. Ils s'approprieraient avec d'autant plus de facilité les éléments qui peuvent être employés contre les Européens. (5) L'enracinement profond dans son propre peuple, opéré par l'emploi de sa langue donne le sens de la réalité, centre de gravité salutaire, qui préservera de l'hétérogène et de l'instabilité. (6) Cet enracinement cause aussi cet amour sincère et profond de son peuple qui n'en fera jamais un objet d'expériments égoïstes et aventuriers. (7) C'est seulement grâce à une connaissance complète de la langue que les dirigeants peuvent éveiller dans le peuple pour les employer, les qualités et la force qui sommeillent en lui. (8) Ce seront eux qui amèneront la langue indigène au point élevé de la formation universelle, qui permettra aussi au peuple de parvenir au sommet de la culture qu'il lui est possible d'atteindre.
IV. Préparation des écoles supérieures et académies où seront employées les langues indigènes. Précisément parceque le but final proposé ne peut être atteint ici qu'avec le temps mais en exigeant une base solide et large pour sa réalisation il est nécessaire d'envisager ce but clairement dès le début et de la préparer par rapport au temps et au lieu avec sagesse et fermeté. (1) Les écoles supérieures ne peuvent réussir si nous ne possédons pas un nombre suffisant de maîtres et d'élèves capables de suivre l'enseignement, si dans un certain temps nous n'avons pas constitué dans le pays un réseau d'écoles élémentaires et créé une éducation correspondante. (2) Les écoles supérieures ne peuvent se concevoir qu' après la formation d'élèves instruits dans des écoles intermédiaires en vue de pouvoir suivre les cours du degré supérieur. (3) Le fonctionnement d'institutions de ce genre exige l'existence de grands domaines linguistiques. C'est pourquoi dans l'intérêt même des Africains il est souhaitable de créer, sans tenir compte de nombreux idiomes sans importance, une langue écrite de circulation.
Dans tout cela une façon de procéder graduelle, prudente, et d'une sage fermeté est essentielle. Il y a beaucoup à apprendre de la formation du clergé indigène dans les différentes sociétés missionnaires, car elle conduit au moins jusqu'à la formation de l'école supérieure; de plus on peut tirer aussi des enseignements de l'instruction donnée aux catéchistes dans les écoles normales, et de celle fournie aux maîtres destinés aux écoles professionnelles ou commerciales.
Zusammenfassung
DIE VERWENDUNG DER EINGEBORENEN-SPRACHEN IN AFRIKA AUF DEN VERSCHIEDENEN STUFEN DER SCHULEN
Das Institut muss bei seinem Wirken für Schutz und Pflege sowohl dieser Sprachen als dieser Kulturen schon jetzt das Endziel klar und fest ins Auge fassen: (1) weil erst danach die Einzelmassnahmen einzurichten sind; (2) um zu verhüten, dass die ersten Massnahmen später von ganz anderen, entgegengesetzten Tendenzen ergriffen und ausgenützt werden.
Als Grundlage natürlichster und deshalb unerschütterlichster Art kann die Tatsache dienen: In Afrika sind genügend viele Völkerschaften, die so stark an Zahl und Kraft ihrer Angehörigen sind, dass an eine Zurückdrängung und Ersetzung der einheimischen Sprache durch eine europäische Sprache nicht zu denken ist.
I. Pflege der Eingeborenen-Sprachen im Primär-Unterricht der Volksschulen. Darüber, dass die Eingeborenen-Sprache im Primär-Unterricht zu pflegen ist, sind jetzt wohl alle einig; auch Kolonialstaaten, die früher anders dachten. Es wirft sich die Frage auf, ob auf dieser Stufe überhaupt eine europäische Sprache zu lehren sei. Es scheint, dass das nicht zweckmässig ist, wenigstens nicht für die ersten zwei bis drei Jahre; (1) weil damit dem afrikanischen Kind mehr Veranlagung und Arbeit zugesprochen wird als dem europäischen, das auf dieser Stufe noch keine fremden Sprachen lernt; (2) weil die fremden Sprachen in diesem Alter noch nicht gut, sondern nur in Form von Kümmer- und Mischsprachen wie Kreolisch, Pidgin-Englisch, u.s.w. erlernt werden, die ein ernstliches Hindernis für höhere Kultur bilden.
II. Pflege der Eingeborenen-Sprache im Sekundär-Unterricht der Mittelschule. (Gymnasien, Realschulen, Collèges, Écoles normales, mittlere Handels- und technische Schulen.) Hier muss natürlich fremdsprachlicher Unterricht einsetzen. Aber der Unterricht in den heimischen Sprachen darf nicht vernachlässigt werden, und mindestens einige Fächer, besonders die von historischer oder moralischer Natur, sollten in ihnen doziert werden: (1) weil es besonders gefährlich ist, solche Halbgebildete ihrem Volke zu entfremden, da sie dann fremden und umstürzlerischen Ideen und Beeinflussungen um so leichter zugänglich sind; (2) weil sie in den Volksschulen, im Handel, in der Technik, als Beamte ihrem Volke durch die Halbbildung und den entsprechenden Hochmut am schlimmsten entfremdet werden, damit aber auch praktisch, selbst auch für die kolonialen Interessen, längst nicht das leisten, was notwendig ist, um das ganze Volk allmählich auf eine höhere Stufe der Kultur zu heben, es intelligenter, regsamer, disziplinierter, sozialer und hingebungsvoller zu machen.
III. Pflege der Eingeborenen-Sprachen im Hochschul-Unterricht. Dieser Punkt scheint noch lange nicht aktuell und deshalb auch nicht wichtig zu sein. Er ist es aber deshalb, weil hier eines der höchsten Ziele und ein Teildes Endzieles in Frage kommt. (i) In Afrika gibt es genügend starke und breite Volkskörper, die im Laufe der Zeit dahin gelangen können, Träger einer Gesamtkultur zu sein, die dann natürlich auch einheimische Hochschulen in sich einschliesst: Uganda mit Nachbarschaft, Oberguineaküste, Kongo, Teile von Südafrika; andere Grossgebiete dieser Art liessen sich noch schaffen. (2) Nichts berechtigt zu der Annahme, dass afrikanische Völker nicht imstande seien, mit verständiger Hilfe Europas sich eigene derartige höhere Kulturen zu schaffen. (3) Wenn man aber diese Kulturen ihrer einheimischen höchsten Schulen mit eingeborenen Sprachen berauben und die höher strebenden Elemente an Hochschulen mit ausschliesslich europäischen Sprachen zwingen würde, so würden gerade die Hochstbegabten und damit die eigentlichen Fuhrer dieser Volker wurzellos und volksfremd gemacht. Gerade solche Elemente sind aber am meisten den Einflüsterungen sei es eines engen Nationalchauvinismus, sei es eines heimatlosen Internationalismus zugänglich. (4) Sie würden auch am leichtesten den Respekt vor europäischer Kultur verlieren, weil sie keinen Begriff vom langsamen Werden bodenständiger Kultur haben, und sie werden am leichtesten aus der europäischen Kultur sich diejenigen Elemente aneignen, die sie gegen die Europäer wenden können. (5) Das tiefe Eingewurzeltsein im eigenen Volke, das besonders durch die Sprache vermittelt wird, gibt jenes heilsame Schwergewicht echten Wirklichkeitssinns, der vor allem Sprunghaften und Unorganischen bewahrt. (6) Dieses Eingewurzeltsein verleiht auch jene wahre, tiefe Liebe zum eigenen Volke, die dieses nicht zum Gegenstand selbstsüchtiger oder abenteuerlicher Experimente macht. (7) Erst mit Hilfe einer guten Kenntnis der eigenen Sprache können jene Fuhrerelemente aus ihrem Volke alles das herausholen, was an Veranlagung und Kraft in ihnen schlummert. (8) Erst sie können auch die heimische Sprache selbst auf jene Höhe der allseitigen Durchbildung bringen, die auch das Volk auf die voile Höhe der ihm erreichbaren Kultur führt.
IV. Vorbereitung der höheren und höchsten Schulen mit Eingeborenen-Sprache. Eben weil das hier gesteckte Endziel erst in gewisser Zeit erreichbar ist, aber eine breite und starke Unterlage zu seiner Verwirklichung fordert, muss dieses Endziel gleich zu Beginn klar ins Auge gefasst und die Vorbereitung auf Zeit und Raum mit Klugheit und Festigkeit verteilt werden: (1) Höhere Schulen können nicht gedeihen, wenn sie weder genügend Lehrer noch genügend Schüler haben, die dem Unterricht folgen können, wenn nicht eine gewisse Zeit hindurch ein Netz von Volksschulen über das Land ausgebreitet ist und eine entsprechende Volksbildung geschaffen hat. (2) Hochschulen kännen erst dann in Angriff genommen werden, wenn eine Anzahl Mittelschulen die Schüler zu diesen höheren Studien aufnahmefähig gemacht haben. (3) Voraussetzung für das Funktionieren höherer und höchster Schulen ist das Vorhandensein grösserer Sprachgebiete. Deshalb ist die Schaffung derselben, von einer Schrift- und Verkehrssprache inmitten einer Menge kleiner Sprachgebiete, auch im Interesse der afrikanischen Völker selbst, erforderlich. (4) In all diesem ist stufenweise, aber umsichtig und mit konsequenter Festigkeit durchgeführtes Vorgehen erforderlich.
Manches ist zu lernen aus der Heranbildung des einheimischen Klerus bei den verschiedenen Missionsgesellschaften, weil diese doch wenigstens bis zu den Anfängen der Hochschulbildung geführt wird; ferner von den bereits bestehenden Normalschulen zur Heranbildung von Katechisten, sowie von Lehrern an technischen und Handelsschulen.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © International African Institute 1930
- 3
- Cited by