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A reconsideration of the function of Àkó, Second Burial Effigy in Owo
Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
Extract
So far only two scholars have done significant work on the institution of àkó, a burial ceremony in Owo. Àkó, particularly the effigy used in it, is of unquestionable importance in the stylistic interpretation of some bron2e and terracotta sculptures from Ile-Ifẹ. In fact, it is essentially for this reason that Justine Cordwell and Frank Willett have studied the àkó ceremony and effigy in Owo.
Résumé
RÉÉVALUATION DE LA FONCTION DE L'EFFIGIE ÀKÓ UTILISÉE POUR LA SECONDE INHUMATION À OWO
La cérémonie d'inhumation Àkó à Owo a été décrite pour la première fois par Justine Cordwell et Frank Willett. Willett entrevit la possibilité d'un lien entre l'effigie àkó et les têtes en bronze et en terre cuite d'Ifẹ. Le rôle de l'effigie étant pour Willett de fournir ‘un moyen de représentation des insignes d'une fonction sociale’, il ne voit aucune nécessité fonctionnelle justifiant le style naturaliste de ces effigies et estime qu'il s'agit là d'un développement récent.
La réévaluation de l'effigie àkó et de sa fonction au sein de l'institution àkó est la tâche entreprise par l'auteur qui a interrogé des sculpteurs et d'anciens officiants de la cérémonie: cette réévaluation comprend l'étude du contexte social dans lequel se déroule la cérémonie et l'interprétation des réferences à cette institution qui sont faites dans des sources littéraires orales. L'observation directe de l' àkó a été impossible, cette institution vieille de 500 ans n'ayant pas été célébrée à Owo depuis 1944-5 en raison de son coût extrêmement élevé.
Traditionnellement, l'àkó était une seconde cérémonie d'inhumation pour les individus d'un rang social élevé ainsi que leurs proches parents du sexe féminin. Son but est de recréer l'image du défunt, physiquement et socialement, et de l'aider à entrer dans l'orun (le ciel) où il jouira d'une seconde vie (ẹhìn ìwà) supérieure à sa vie passée sur terre. Cette institution crée une situation qui permet une élévation symbolique du statut social et matériel. Le Yíyàn oyè par exemple, investit le défunt du rang de chef après sa mort, rehaussant sa position lorsqu'il entrera dans l'orun.
Les préparations que nécessitent l' àkó comprennent la fabrication de l'effigie par un sculpteur et le tissage d'un tissu spécial par une spécialiste. Les artisans observent certains tabous et pendant l'éxecution de leur travail, la famille du défunt effectue des payements importants. A l'origine, le visage et les mains de l'effigie étaient en argile colorée par des teintures organiques et le corps était en paille. Le changement qui entraîna l'usage du bois pour l'effigie complète qui était ensuite recouverte de peinture importée, eut lieu vers la période qui suivit les 25 dernières années du 18ème siècle et coïncida peut-être avec l'introduction de l'okù rùkuru (pousse-pousse) qui en facilitait le transport.
Pour assurer la ressemblance avec le défunt, on fait appel à un des descendants qui sert de modèle ou, plus récemment, on utilise une photographie. L'impressionnisme n'est pas admis.
La sculpture une fois terminée (àkó gwígwè) est richement parée et placée sur un siège dans une pièce pendant 9 jours au cours desquels des officiantes et des jeunes filles chantent pour elle. Le dernier jour de la célébration, des hommes de la catégorie d'âge Ugbama portent l'àkó à travers des quartiers importants de la ville et égorgent une chèvre devant la maison de chaque ancien officiant. On égorge au moins 10 vaches et 200 chèvres qui servent de sacrifice et de nourriture. Autrefois, on enterrait 200 esclaves avec l'effigie; de nos jours ceux-ci sont remplacés par des vaches.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © International African Institute 1976
References
REFERENCES
- 14
- Cited by