DÉVELOPPEMENTS RÉCENTS EN AFRIQUE TROPICALE BRITANNIQUE DU SERVICE DE WELFARE
En Afrique, comme ailleurs, les événements ont atteint un point où l'on en arrive à reconnaître que les fonctions de l'état ne doivent pas se borner à présenter les lois à établir l'ordre et à équilibrer le budget, mais consistent également à prendre des mesures en faveur du bien-être économique et social et du progrès de ses citoyens.
Durant les stages du début, le Gouvernement Britannique en Afrique prit inévitablement la forme d'un Gouvernement étranger, ayant pour fonction principale d'établir et de maintenir l'ordre. Cette autocratie était cependant mitigée de diverses manières, en particulier au moyen de « l'administration indirecte ». Ces débuts furent suivis d'une phase intermédiaire, au cours de laquelle il fut reconnu qu'il est un des principaux devoirs du Gouvernement d'assurer le bien-être des peuples ainsi administrés. Cette époque transitoire a coincidé approximativement avec le temps écoulé entre les deux guerres. Le Colonial Development and Welfare Act de 1940 à mis officiellement à la charge du Gouvernement Britannique la responsabilité de veiller au bien-être des peuples coloniaux.
Une comparaison, faite au cours de plusieurs années, des organisations dans les différents territoires britanniques en Afrique, montre une augmentation frappante dans la proportion des activités gouvernementales ayant pour but le progres et le bien-être (welfare). Le changement de méthodes employées dans ces activites est tout aussi significatif. Diverses methodes ont été conçues afin de rompre l'isolement où se trouvaient les différents départements administratifs et techniques, pour rendre possible un travail d'équipe aux laîques et aux fonctionnaires de profession (professional officers). Elles comprennent la formation de comités centraux de progrès et de welfare, ainsi que d'organisations analogues réservées aux provinces et aux districts. Ces comités se composent généralement de représentants des services de radministration, de l'instruction (education), de l'hygiène et de médecine, de l'agriculture et d'autres services techniques. Le développement qu'ils ont pris est dû en grande partie au Colonial Nutrition Committee qui les à précédés.
Tandis qu'à l'heure présente, l'initiative et l'exécution de toute politique est avant tout la tâche du Gouvernement aidé et soutenu de la cooperation de toutes les agences nonofficielles disponibles, telles que l'Église, les différentes organisations philanthropiques et bénévoles, etc., toute offensive contre les maux sociaux et les états de choses rétrogrades dépend, à la longue, de la collaboration active des populations africaines elles-mêmes. Beaucoup à été fait déjà, pour inspirer et pour former des ouvriers africains dans le domaine médical, vétérinaire, de l'éducation, de l'agriculture et autres, mais il reste beaucoup à faire, avant que les immenses problémes à résoudre puissent être attaqués avec succès. Il faut beaucoup plus d'ouvriers encore. Le Gouvernement fait son possible pour subvenir à ces besoins. On se propose de hâter le progrès vers la réalisation de l'idéal démocratique de la façon la plus sûre et la plus pratique, en encourageant l'expansion progressive de l'œuvre des Africains parmi les leurs, comme facteurs de la politique de progrès gouvernementale.
