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Political sovereignty, village reproduction and legends of origin: a comparative hypothesis
Published online by Cambridge University Press: 07 December 2011
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The Ewe-speaking people live in the southern part of the Volta Region (Ghana) and Togo. They dwell in nucleated settlements (villages) of substantial sizes (varying from a few hundred to 16,000 inhabitants in Keta, their largest town). A group of such villages (from as few as one—hardly a group!—to as many as 116 in Anlo) form a larger entity dubbed ‘traditional area’ or ‘Division’ by the British colonial administrators. These Divisions were defined as ‘the groups of villages acknowledging a common fiaga or otherwise-titled Paramount Chief', and there are over one hundred of them in the whole of Eweland. The prevailing ethnographic and administrative opinion has been to equate these Divisions or ‘traditional areas’ with the precolonial Ewe sovereign political groups.
Résumé
Souveraineté politique, reproduction des villages et légendes relatives aux origines: énoncé d'une hypothèse comparative
Jusqu'à ce jour, ethnographes, administrateurs et missionnaires croient que les Ewés de la côte (Aŋlɔ), des rives de la Volta (Toŋu) et de l'intérieur des terres (Ewe-dome) se ressemblent en ce qu'ils formaient traditionnellement des chefferies regroupant plusieurs villages. Selon l'auteur, cette interprétation du type de gouvernement Ewé ne s'applique pas aux groupes du nord (de l'intérieur des terres), où les villages semblaient être souverains. L'auteur a déjà élaboré cette hypothèse dans des publications précédentes (Verdon 1979, 1980a) et il en étend ici le champ d'application en montrant comment cette idée de souveraineté villageoise explique beaucoup d'autres traits de l'organisation sociale des Ewés d'Abutia, un groupe de l'intérieur des terres.
L'auteur développe ce thème à partir de l'hypothèse que le niveau de groupement auquel est attachée la souveraineté politique influence la façon dont les groupes se reproduisent, et que cela ressort clairement d'un contraste entre Ewés d'Abutia et Aŋlɔ. Si les villages sont souverains, pense l'auteur, tout petit groupe qui cherche à s'implanter de façon permanente en dehors du village représente une menace de sécession et suscitera une forte opposition de la part des autorités villageoises. De tels villages souverains ne pourront done se reproduire qu'en attiegnant une taille telle qu'une partie importante de la population puisse se séparer d'un coup. En d'autres termes, la reproduction de villages souverains ne pourra être que mitotique et ne pourre se réaliser qu'au terme d'une longue croissance démographique. Cela expliquerait done pourquoi les Abutias n'ont créé aucun nouveau village depuis plus de cent ans (de mémoire d'homme, en fait) et pourquoi les hameaux qui entourent les villages ne sont pas permanents, et ne se développent pas en villages. Chez les Aŋlɔ, au contrairte, ce sont les chefferies (groupes de villages) qui sont souveraines. Du point de vue d'une chefferie, la création de hameaux permanents ne représente pas un acte de sécession. Les villages se créent donc plus facilement, et leurs hameaux semblent plus permanents; en fait, les hameaux forment des noyaux de futures colonies villageoises. Les villages Anlo se reproduisent donc de facon plus graduelle, ce qui explique qu'ils se créent plus souvent, et que leur taille varie beaucoup plus que celle des villages d'Abutia (où tous les trois villages ont approximativement la même taille). Le contraste, en fait, s'étend plus loin. La même hypothèse semble expliquer la localisation des clans chez les Abutia, et leur dispersion chez les Anlo; elle explique aussi la difference entre les légendes d'origine ‘géographiques’ des Abutia et celles, plus ‘génétiques’, des Anlo. Le fait que tant de phénomènes qui distinguent Abutia d'Anlo puissent se déduire de l'hypothèse initiale à propos de la souveraineté ne fait qu'augmenter sa plausibilité.
- Type
- Comparative studies of the Ewe
- Information
- Copyright
- Copyright © International African Institute 1981
References
- 2
- Cited by