Hostname: page-component-78c5997874-ndw9j Total loading time: 0 Render date: 2024-11-09T09:09:04.973Z Has data issue: false hasContentIssue false

Political motivation and oral historical traditions in Africa: The case of Yoruba crowns, 1900-1960

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

Royal symbols vary from one monarchical culture to another. In Europe, particularly in England, Netherlands and pre-1789 France, royalty was marked by the sovereign's exclusive use of the crown and the sceptre. In Africa, the continent with perhaps the most ancient monarchical traditions, the variation of symbols is especially remarkable. The pharaohs of Egypt, whose model is held by some scholars to have inspired kingly institutions elsewhere in Africa, Europe and Asia, were distinguished by their metal crowns and special sandals. In Ashanti the hene, while he might wear a distinguishing cap, looked more to his ‘stool’, often adorned with beads or (as in the case of the Ashantehene himself) gold, as the most important royal emblem, the seat on which had sat all his predecessors in office. In ancient Dahomey, on the other hand, the king wore no special head dress; and although the throne was an important royal emblem, there was nothing to compare with the rigidly impersonal and ritualistic concept of the throne as found in Ashanti, since every reign usually had its own particular throne dedicated to it. In Fon monarchy, where royal authority was more ideologically conceived, as seen in the perforated pot symbolism, the royal personage was, remarkably, of very ordinary appearance, apart from his large retinue, his aristocratically longish pipe, and a hand-axe across his shoulder.

Résumé

CONSCIENCE POLITIQUE ET TRADITIONS HISTORIQUES TRANSMISES PAR VOIE ORALE: LE CAS DU TYPE DE COURONNE YORUBA

Le présent article essaie d'illustrer un aspect dynamique des traditions historiques africaines qui sont transmises oralement et fait appel en particulier aux Yorubas. On s'est efforcé de montrer de quelle manière les traditions se rapportant à l'usage du type de couronne Yoruba ont été diffusées et se sont multipliées au rhythme où cette coutume s'est elle-même répandue. L'historien est done mis en garde contre le danger qui consiste à admettre comme statique ce qui en réalité se prête au changement. Pour ce qui est en particulier des couronnes Yorubas à chapelets l'histoire de cette coutume était sans cesse corrigée dans le sens d'une adaptation aux divers changements de la société en général et à certains aspects de sa culture.

Ce rapport définit le rôle de la présence européenne, en particulier le rôle qu'a joué le contrôle indirect par les Britanniques, dans ce processus de vulgarisation. Tout d'abord, en s'efforçant de gouverner leurs sujets Yorubas par l'intermédiaire de leurs qba et de leurs bale, les Britanniques suscitèrent le renouveau de la royauté indigène, institution qui semblait s'être affaiblie à la suite de l'apparition d'oligarchies militaires qui étaient la conséquence des guerres qui avaient eu lieu au siecle précédent. Deuxièmement, en transformant en ‘Autorités Indigènes’ autonomes des chefferies qui jusque-là étaient sous dépendance, le contrôle indirect des Britanniques fit naître un sentiment d'independance dans de nombreusés communautes Yorubas: les chefs de celles-ci, qui avaient souvent été des bale ou autorités vassales, s'efforcèrent alors de porter la couronne à grains qui représentait leur statut nouvellement acquis. Troisièmement, on assista pendant l'époque de la domination britannique au développement des centres urbains qui existaient et à l'emergence de nouvelles villes dont les chefs s'ils n'avaient pas jusque-là porté de couronne, adoptèrent cet usage qui devint le symbole des développements nouveaux. En fait, l'adaption de l'usage de la couronne par les chefs finit par ètre considéré comme faisant partie du processus de modernisation dans diverses communautés. Enfin, pendant la période coloniale européenne, certains Obas obtrinrent leurs couronnes par un système de patronage où sévissait la corruption. Mais malgré ces exemples où une couronne était nouvellement acquise, tous les cas présentés remontent à une époque ancestrale puisque chez les Yorubas celui qui porte la couronne doit prouver qu'il descend de Oduduwa, ancêtre dont se réclament tous les groupes.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1976

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Afigbo, A. E. 1972. The Warrant Chief. Longman.Google Scholar
Akinjogbin, I. A. 1967. Dahomey and Its Neighbours. Cambridge.Google Scholar
Argyle, W. J. 1966. The Fon of Dahomey. Oxford.Google Scholar
Asiwaju, A. I. 1970. ‘The Alaketu of Ketu and the Onimeko of Meko: The Changing Status of Two Yoruba Rulers Under French and British Rule’, in West African Chiefs, eds. Crowder, Michael and Ikime, O.. New York.Google Scholar
Asiwaju, A. I. 1971. ‘The Impact of French and British Rule on Western Yorubaland, 1889-1945’ (Ibadan Ph.D. thesis; now in press under the title of Western Yorubaland Under European Kule in the Ibadan History Series by Longman).Google Scholar
Atanda, J. A. 1970. ‘Indirect Rule in Yorubaland’, Tarikh, 3.Google Scholar
Atanda, J. A. 1973 The New Oyo Empire. Longman.Google Scholar
Ayandele, E. A. 1970. ‘The Changing Position of the Awujales of Ijebuland Under Colonial Rule’ in West African Chiefs, Crowder, and Ikeme, eds.Google Scholar
Bada, S. O. 1952. Iwe Itan Saki.Google Scholar
Beier, U. ‘Before Oduduwa’, Odu, Journal of Yoruba and Related Studies, 3.Google Scholar
Bertho, J. 1950. ‘Coiffures-Masques a Frange de Perles Chez les Rois Yoruba de Nigeria et du DahomeyNotes Africaines, no. 47, juillet.Google Scholar
Diop, C. A. 1974. African Origins of Civilisation. New York.Google Scholar
George, J. O. 1897. Historical Notes on the Yoruba Country and Its Tribe. Lagos.Google Scholar
Glélé, M. 1974. Le Danxomé. Paris.Google Scholar
Johnson, S. 1921. The History of the Yorubas. Lagos.Google Scholar
Kenyo, E. A. 1955. Iwe Itan Oba Alade Yoruba. Lagos.Google Scholar
Law, R. C. C. 1968. Review of Akinjogbin's Dahomey and Its Neighbours in the Journal of the Historical Society of Nigeria, V.I. iv. 2.Google Scholar
Mabogunje, A. L. and Omer-Cooper, J. 1971. Orvu in Yoruba History. Ibadan.Google Scholar
Mercier, P. n.d. ‘L'Ancien Royauté de Savé et Son-Evolution’, (an unpublished report of enquiry, copy in the Centre des Recherches Appliquées du Dahomey in Porto Novo).Google Scholar
Moulero, T. 1964. ‘Histoire et Legende de Chabe’, Etudes Dahoméenes, 2.Google Scholar
Obenga, T. 1973. L'Afrique (Egypte Pharaonique Afrique Noire) dans I'Antiquité. ParisGoogle Scholar
Ogunba, O. 1973. ‘Ceremonies’, a chapter in Biobaku, S.O. (ed.), Sources of Yoruba History. Oxford.Google Scholar
Parrinder, E. G. 1967. The Story of Ketu. Ibadan.Google Scholar
Simpson, J. M. 1937. ‘An Intelligence Report on the Oyo Division of the Oyo Province’, an unpublished manuscript, copy in Rhodes House Library, Oxford.Google Scholar
Smith, R. A. 1967. Kingdoms of the Yorubas. London.Google Scholar