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Article contents
A Note on Alkali Fulfulde: A Reformation Movement among the Nomadic Fulbe (Fulani) of Sokoto Province1
Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
Extract
The phenomena variously described as ‘nativistic’, ‘messianic’, or ‘reform movements’ have usually been very dramatic, have brought about important culture change, and have often occasioned some disquiet on the part of the authorities. One has only to think of the Ghost Dance, the Sudanese Mahdi, the Taiping Rebellion, and Mau Mau—among recent examples—to say nothing of the birth of Christianity and Islam. For these dynamic cultural innovations Anthony Wallace (1956) has suggested the term ‘revitalization movements’, of which there are thousands of documented cases throughout the world. Such movements are conscious, deliberate, and organized; they emerge out of acute social and economic dissatisfaction and as an attempt to create a more satisfactory culture.
Résumé
AU SUJET DE L'ALKALI FULFULDE, MOUVEMENT DE RÉFORME CHEZ LES PEULS NOMADES DE SOKOTO PROVINCE
Les Peuls nomades de Sokoto Province sont un peuple non-négroïde, éleveur de bétail, qui a été constamment en conflit avec les Haoussa, un peuple agriculteur. Au cours du dixneuvième siècle, les Peuls habitaient des villages entourés de murs et un fort sentiment de solidarité de clan s'est produit. Après le pax britannica de 1903, cependant, ils se dispersèrent sur une vaste étendue à la recherche de pâturages et ils se mêlèrent à des Peuls provenant d'autres régions et d'autres clans, ce qui eut pour effet qu'ils étaient incapables de se réunir en bande lorsque le moment était venu de faire face à des conditions nouvelles qui changeaient sans cesse. Les menaces les plus sérieuses provenaient des Haoussa, avec leur population en augmentation et leur besoin de terrains agricoles, et un sentiment d'insécurité s'est manifeste chez les Peuls que les hommes plus âgés parmi eux ont été incapables de dissiper. Ce sont les jeunes gens qui prirent l'initiative d'adapter leur culture aux conditions actuelles en essayant d'encourager la solidarité par l'etablissement de l' Alkali Fulfulde (‘Le juge en matière des usages peuls ’). L' Alkali Fulfulde fonctionne en quelque sorte comme un tribunal et sert surtout à imposer une tenue correcte. L'âge des participants varie de 15 à 25 ans, mais aucune organisation formelle n'existe. On traite trois genres de disputes comportant les fautes d'étiquette, un manquement de venir en aide dans un cas d'urgence ou dans une situation menaçante et une conduite inconvenante (ce qui veut dire se comporter en public comme les Haoussa ou autres nègres). Cette dernière faute est considérée comme étant la plus grave, et même invraisemblable, et l'auteur n'a assisté à aucun cas de ce genre. Il n'y a pas de sanctions fixes et la peine consiste d'une amende établie en proportion de la gravité de la faute. L'ambiance de l'Alkali Fulfulde est d'une grande solennité lorsque les délibérations sont en cours, mais ensuite la gaîté et l'enjouement règnent, car celui-ci est le seul cadre dans lequel les jeunes gens ont l'occasion de se réunir et de parler avec les hommes de leur âge. Tandis que les Haoussa sont cités en exemple de tout ce que les Peuls ne devraient pas être, l'autre modèle est la solidarité et l'ordre social du village de clan pendant le dixneuvième siècle. On espère que par l' Alkali Fulfulde ces vertus seront inculquées dans les Peuls nomades, partout où ils se trouvent.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © International African Institute 1964