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Marriage of Near Kin among the Tswana
Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
Extract
In a paper written at the end of 1946 (but not published until 1950), I discussed incidentally the types and frequency of marriages with kin among the Tswana tribes of the Bechuanaland Protectorate. I showed there that such marriages are more usual among nobles (descendants of chiefs) than commoners, and also that the two classes differ in the kinds of relative they mostly marry. Since then I have recorded several other genealogies of both nobles and commoners. This new material provides the opportunity for a more detailed analysis than was previously given of rates and types of kin marriage among the Tswana, and in particular for a discussion of the changes that have taken place during the past few generations.
Résumé
LE MARIAGE ENTRE PROCHES PARENTS PARMI LES TSWANA
Cette communication examine certaines caractéristiques du mariage entre proches parents parmi les tribus tswana du protectorat de Betchouanaland. Elle est basée sur des matériaux généalogiques recueillis dans neuf tribus différentes. Les données indiquent qu'une distinction très nette existe entre les nobles et le peuple; parmi les nobles (descendants de chefs) 42 pour cent de 691 hommes se sont mariés avec des femmes qui leur étaient apparentées par descendance d'un arrière-grand-parent commun, ou plus étroitement encore; tandis que parmi le peuple, de tels mariages n'ont été contractés que par 22 pour cent de 917 hommes. Il paraît qu'il existe une corrélation étroite entre la polygynie et les taux de mariages avec des parents. En général, plus un homme avait de femmes, plus il était probable qu'elles comprenaient des parentes; le taux le plus réduit de mariages entre parents, tant pour les nobles que pour le peuple, se trouve parmi des hommes n'ayant qu'une seule femme; le taux le plus fort se trouve parmi les hommes ayant cinq femmes ou davantage. En outre, même si la première épouse d'un homme ne lui était pas apparentée, il pourrait ultérieurement se marier avec une parente. Une autre indication de cette corrélation réside dans le fait qu'il y avait beaucoup plus de polygynistes parmi les nobles que parmi le peuple.
Les généalogies s'étendent sur quatre générations et les données indiquent que dans chaque génération successive moins d'hommes, en proportion, que dans la génération précédente, se marient avec des parentes proches. La diminution du taux était plus accusée en ce qui concerne les mariages avec ‘les parentes de premier degré’ (des femmes apparentées à leurs maris par descendance d'un grand-parent commun, ou plus étroitement). On exprime l'avis que cela provient, inter alia, du fait que la polygynie est devenue progressivement moins habituelle, et que, par conséquent, dans chaque génération successive un homme aurait moins de cousines germaines avec lesquelles il pourrait se marier.
Les généalogies montrent que parmi les nobles, et également parmi le peuple, il y avait des mariages avec des cousines germaines de toutes sortes, et aussi avec la fille du frère, ainsi qu'avec des parentes plus éloignées. Parmi le peuple, la parenté préférée était indiscutablement la fille du frère de la mère, tandis que parmi les nobles beaucoup plus d'hommes se sont mariés avec la fille du frère de leur père qu'avec tout autre genre de parente. Cependant, par suite de la diminution de la polygynie, les mariages avec la fille du frère du père et avec la fille du frère sont devenus moins communs parmi les deux classes sociales, bien que d'une façon plus manifeste parmi les nobles que parmi les hommes du peuple.
Puisque les Tswana estiment que la fille d'un frère de leur mère est la parente avec laquelle il convient le mieux de se marier, la préférence parmi les nobles pour une fille d'un frère de leur père et pour d'autres agnates, exige une explication spéciale. L'avis est exprimé que la raison en est essentiellement d'ordre politique. Dans le système social des Tswana, les membres de la lignée royale deviennent dispersés dans plusieurs, ‘wards’ (unités locales administratives) et des contestations concernant l'autorité de chef, ou autres luttes pour le pouvoir, se produisent souvent parmi les chefs des différents ‘wards’. Or, la plupart des mariages agnatiques contractés par des nobles, même avec la fille d'un frère du père, sont, en fait, des mariages avec des femmes d'autres ‘wards’ que celui du mari.
L'implication est vraisemblablement que de tels mariages servent à contrebalancer la tendance fissipare du système des ‘wards’ en établissant de nouvelles séries de liaisons entre des groupes qui sont devenus séparés du point de vue politique. En ce qui concerne les enfants plus particulièrement, l'effet sera de convertir des parents agnatiques relativement éloignés en parents maternels plus proches, c'est-à-dire en parents desquels on s'attend — et qui souvent s'avèrent — être des partisans à toute épreuve, au lieu d'être des rivaux possibles. Plusieurs exemples tirés des histoires tribales sont cités pour justifier l'opinion exprimée. Parmi les hommes du peuple, par contre, les plus proches parents agnatiques d'un homme appartiennent presque toujours à son propre ‘ward’, de sorte que des accommodements de ce genre ne sont guère nécessaires.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © International African Institute 1957
References
page 139 note 1 ‘Kinship and Marriage among the Tswana’, in African Systems of Kinship and Marriage (ed. A. R. Radcliffe-Brown and D. Forde, 1950), pp. 140–65.
page 139 note 2 The name in brackets is that of the chief with whom the genealogy begins, and the dates following it are those of his reign.
page 139 note 3 For convenience I shall where necessary refer to the Mmanaana-Kgatla as ‘Mmanaana’ and to the Kgafêla-Kgatla as ‘Kgatla’ (the name that I have used for them in many previous publications). The Tshidi-Rolong, similarly, will be referred to simply as ‘Rolong’.
page 140 note 1 Several genealogies, of both nobles and commoners, extend farther back, but as sufficient detail could not be obtained about every wife of all the men belonging to earlier generations I have thought it best to omit them altogether.
page 141 note 1 On the marriage regulations of the Tswana, cf. my papers ‘Kinship and Marriage among the Tswana’, pp. 150–2, and ‘The Tswana Conception of Incest’ (in Social Structure, ed. M. Fortes, 1949), pp. 104 f.
page 141 note 2 For want of an appropriate blanket term, I use ‘polygynist’ for any man who married more than once, even if he was not a true polygynist but had merely married again after the death or divorce of his first wife.
page 141 note 3 I hope to deal in a later paper with the marriages considered individually, and also with certain significant regional variations.
page 141 note 4 Most of the genealogies were recorded in 1938–43, and the others in 1947 and 1948.
page 141 note 5 On Tswana age sets, cf. my Handbook of Tswana Law and Custom (new ed., 1955), pp. 104–17, 311–19. The average age of initiation, for men, is 16–20. In the old days they usually married soon after the creation of their age set, but now the interval seems to be lengthening; cf. my Married Life in an African Tribe (1940), pp. 71 f.
page 142 note 1 When, as sometimes happened, a man had married both first and second kin, I have classed him in the Table with those marrying first kin.
page 144 note 1 Chief Bathoen I (1889–1910) is said to have prohibited marriage with a half-sister and with a sister's daughter; as will be shown later, however, both types were rarely practised even when they were still permissible. For these and other changes (in regard to affinal unions), cf. my Tribal legislation among the Tswana (1943), pp. 39 f.
page 145 note 1 For further details, and reference to sources, cf. my monograph, The Tswana (Ethnographic Survey of Africa, 1953), p. 39.
page 146 note 1 The proportions have been calculated from the percentages for each generation, with that of G.I as the base.
page 147 note 1 The marked break after G.I is due to the fact that several of the chiefs in G.II were Christians. As Table V shows, none of the men in that generation had more than six wives.
page 148 note 1 These and other modern trends in the choice of a mate are discussed more fully in my Married Life in an African Tribe, pp. 43 ff.
page 150 note 1 The precise genealogical details will be given in the paper discussing individual marriages. It may be noted, however, that both kinds of cross-cousin are normally called by the same term, ntsala (dial. motswala). If necessary, on the other hand, they can be distinguished by the use of the descriptive terms ngwana-malome, ‘maternal uncle's child’, and ngwana-rrakgadi,’ paternal aunt's child’, and that is the basis on which I have separated them in the Table.
page 151 note 1 Cf. my paper, ‘The Tswana Conception of Incest’, pp. 107 f., where some specific examples are given.
page 152 note 1 The surprising absence of MoBrDa marriages in G.I suggests some defect in our data. But the same comment could be made about all other marriages in this generation (and, as shown in Table I, the total is by no means out of proportion). If anything, the discrepancy must therefore be due to the nature of our sample, which, as already mentioned, is purposive and not random.
page 154 note 1 African Systems of Kinship and Marriage, p. 69.
page 154 note 2 I use this term (from Latin matertera, maternal aunt) for cousins whose mothers are sisters.
page 155 note 1 The main variations ate: (a) in some (not all) sections of Southern Sotho, marriage with parallel cousins is found only in royal families and is apparently forbidden to commoners; (b) among Central Sotho marriage is prohibited with MoSiDa but permitted with all other kinds of cousin, including FaBrDa; and (c) among North-Eastern Sotho the only kind of cousin who may, indeed should, be married is MoBrDa.
page 155 note 2 Schapera, , ‘Kinship and Marriage among the Tswana’, p. 162.Google Scholar
page 155 note 3 Matthews, Z. K., ‘Marriage Customs among the Barolong’, Africa, vol. xiii (1940), pp. 8 f.Google Scholar
page 156 note 1 Op. cit., p. 163.
page 156 note 2 Handbook of Tswana Law and Custom, pp. 19 ff., 91 ff.; The Tswana, pp. 46, 53 f.
page 156 note 3 For examples, cf. my The Ethnic Composition of Tswana Tribes (1952), pp. 8 ff. and passim.
page 156 note 4 The figures exclude the Mmanaana marriages (4 with first kin and 5 with second), for which I lack the requisite data. I have also ignored six other marriages (three each with first and second kin), because the women concerned were sisters of earlier wives. It may be added that none of the agnatic marriages made by commoners were with women of other wards, but wards of commoners do not split to anything like the same extent as those of nobles.
page 158 note 1 Cf. Schapera, , Ditirafalô tsa Merafe ya BaTswana (1940), pp. 146 ff.Google Scholar; ‘Short History of the BaNgwaketse’, African Studies, vol. i (1942), p. 22.
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- Cited by