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Local Participation in National Politics: Ugogo, Tanzania
Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
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Any analysis of the process of political change is fraught with the danger of being rapidly rendered ‘out of date’. This is particularly so if the analysis concerned relates to a decidedly dynamic and changing country such as Tanzania in which not only does a swift succession of historical events, both internal and external, alter the situation almost from day to day, but also where policy changes and new politico-economic orientations manifest themselves with sometimes astonishing rapidity. These elements conspire to create radical structural changes in the political system, even before prior organizational alterations have had a chance to become ‘fully institutionalized’.
Résumé
PARTICIPATION LOCALE A LA POLITIQUE NATIONALE: UGOGO, TANZANIE
Le système politique traditionnel de l'Ugogo (qui représente maintefiant une partie de la région Dodoma en Tanzanie), système fortement égalitaire et non-segmentaire, était fondé sur deux principes: tout d'abord une forme d'organisation selon l'âge et le rang qui investissait les ‘anciens’ d'une autorité séculaire et d'autre part des groupements locaux au sein desquels l'autorité religieuse et la différenciation des rites demeuraient liées au système de clan (Rigby 1969a, 1971a, 1972, passim). En dépit des profondes modifications qu'ils ont subies, ces principes sont encore en vigueur de nos jours surtout pour ce qui est des valeurs, des influences et de l'idéologie dans le domaine politique; et ceci malgré les transformations considérables des structures qui ont eu lieu pendant les périodes coloniale et post-coloniale, en particulier depuis 1971 pour cette dernière.
La politique actuelle se concentre officiellement sur les comités de village et de ward (circonscription), leur président, ainsi que les rôles et fonctions de parti et de gouvernement qui s'y rattachent. Leur tâche est determinée en principe par des décisions d'ensemble dans la politique du parti; ces décisions sont prises á l'échelon national et visent principalement la création de nouveaux modes de regroupement (villagization) et la mise en œuvre de projets de développement dont le but est l'établissement de communautés socialistes ujamaa.
Néanmoins, le gouvernement national du TANU s'efforce d'organiser l'action politique et sa conduite de telle sorte que les décisions touchant au développement puissent être prises et mises en œuvre à la base, tout en demeurant dans le cadre d'un plan à l'échelon national. On s'aperçoit cependant de plus en plus qu'en Ugogo et ailleurs en Tanzanie, l'action gouvernementale, contrairement au but visé, ainsi que l'organisation du parti prennent un caractere encore plus bureaucratique et autoritaire.
Les catégories d'individus qui demeurent encore dans le cadre du domaine politique de l'Ugogo toujours ‘occupé’ par les structures traditionnelles, continuent d'influencer les structures nouvelles mises sur pied par le programme national et même à participer activement. Du point de vue des villageois, toute continuité entre les programmes actuellement en vigueur de distribution en villages et les travaux de ‘développement' de l'époque coloniale et postcoloniale antèrieure ne servent qu'à faire ressortir encore plus dairement qu'auparavant la nature autoritaire et bureaucratique de ses activités qui pour cette raisòn entrainent leur ressentirhent. C'est le cas en particulier en Ugogo où la villagization, du moins jusqu'au moment où elle fut mise en vigueur, était aux yeux de la majorité des habitants une impossibilité sociale, économique et écologique pour ne pas dire un désastre en puissance. Cette ‘impossibilité’ fut matérialisée par l'Opération Dodoma en 1971.
Les conflits qui résultent de ces contradictions flagrantes de la politique nationale lorsque celle-ci est appliquée a l'échelon local, apparaissent au niveau de la sélection, de la nomination, de l'élection ainsi que des tâches des comités locaux et des fonctions qui s'y rattachent. La participation enthousiaste des Gogo aux élections locales et nationales et les procédures de nomination confirme nettement leur préoccupation envers un développement politique à tous les niveaux et leur prise de conscience du problème. Ceci peut être considéré en soi comme une réalisation à l'actif du parti et du gouvernement.
Toutefois, un paradoxe demeure: bien que la majorité des Gogo soit prête à ‘étendre’ le champ d'action politique au point de vue participation, seule une minorité relativement réduite d'individus provenant des catégories sociales que les Gogo considèrent comme ‘marginales’, s'associe directement aux structures gouvernementales et à celles du parti local, structures qui ont pour but de leur communiquer le programme national et de le mettre en œuvre. Le fait d'exprimer une opinion dans un processus égalitaire d'élection au sein de l'arene politique nationale ou locale est un prolongement ‘légitime’ des valeurs et de l'action politiques des Gogo; la participation directe à un mode autoritaire de contrôle ne l'est pas. Toutefois on note dans ce domaine une tendance vers une plus forte participation.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- Copyright © International African Institute 1977
References
REFERENCES
- 2
- Cited by