The main subject of this paper is the way in which patterns of settlement and modes of working and holding land are transformed and adapted to diverse political and economic relations. The changes discussed occurred in adjustment, under British Imperial rule, between a large-scale, commercial landlord—initially a mining and trading company—and local rulers and residents in the area of the landlord's monopoly in north-eastern Botswana. Ecological conditions in the middle and high veld of Botswana are of crucial importance for the discussion, since these posed various risks and costs for the landlord, the local rulers, and the residents. I examine primarily a sequence of decisions and the locally crucial constraints that prevailed and set a course for further choices. ‘Tribal ruler’ is the generic term which I use for such political offices as ‘paramount chief’, ‘chieftain’, and also the Protectorate Administration's grade of Sub-Chief. A paramount chief or, simply, chief, is a ruler of the highest rank, having a major territory, whose authority extends over a series of subordinates, including some chieftains. Chieftains, in turn, are petty rulers over lesser territories, and in the grades of the Administration, never higher than Sub-Chief, though they may be independent and not under a chief as an administrative superior.

ADAPTATION LOCALE ET TRANSFORMATION D'UNE CONCESSION IMPÉRIALE AU NORD-EST DU BOTSWANA

Cet article traite des changements politiques et économiques survenus dans les rapports entre une large classe de propriétaires et hommes d'affaires, issus de compagnies minières et commerciales, et les dirigeants locaux de la zone ou chaque propriétaire exerce son monopole. L'auteur étudie cet ajustement en relation avec les contraintes écologiques dans le moyen et le haut veldt du Botswana. Il montre comment la transformation des rapports d'interdépendance entre propriétaires et dirigeants locaux a affecté le développement ultérieur des modes de travail et de tenure foncière et a permis la constitution de modèles de référence dans le nord-est du Botswana sous la domination britannique impériale.

Dans une zone du Botswana, connue sous le nom de concession Tati, une Cie a acquis un titre de propriété discutable. La concession s'étendait sur deux régions différentes, comprenant les villageois du sud avec leurs grands troupeaux et des champs éloignés de leur résidence centrale, et les villageois du nord vivant dans des hameaux avec leurs pâturages et des jardins bien délimités dans des vallées étroites. Ces ethnies voisines bien différentes — Kalanga et Khurutse — en venaient à unifier leur mode de production et d'implantation au fur et à mesure que la Cie développait son exploitation.

L'auteur étudie les risques, les coûts d'une telle adaptation, et analyse les négociations diplomatiques qui l'ont rendue nécessaire.