Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
The consciousness that Death will sooner or later expel him from the earth, despite all his efforts to make it a permanent home—and such a comfortable one for that matter—is certainly the greatest question facing man. Scared by the imminence of Death, man sometimes wishes that he had not been created at all; but having been created, he has no choice other than to accept Death as the price to be paid for living. Now it is up to him to ignore it so as to be able to enjoy the little time he has to spend on earth; he should then pay the price when it is due. Alternatively, he may want to challenge Death and try to neutralize its power. This, of course, is taking a big risk. But to succeed is to live foreever.
LES MORTS VIVANTS: ART ETIMMORTALITE CHEZ LES YORUBA DU NIGERIA
Les Yoruba ont contrecarré la peur de la mort grâce à leur croyance en une vie future. Selon leur mythologie, l'existence de l'homme est envisagée comme la combinaison d'ara (le corps) façonné dans l'argile par Obàtálá (le dieu créateur) et d'èmi (l'âme) insufflé dans le corps par Olódùmarè (le Dieu Suprême), pour lui donner vie. Le corps humain est donc une sorte de sculpture animée par le souffle de Olódùmarè. Lorsque l'individu meurt, seul l'ara périt; par contre, l'èmi survit puisqu'il est lui-même un aspect de Olódùmarè qui est immortel. En d'autres termes, la mort équivaut à une dématérialisation de l'âme: c'est le passage d'une existence matérielle à une existence spirituelle que l'âme, débarrassée du corps, peut choisir d'assumer pour toujours, bien qu'elle puisse de temps en temps evenir sur terre par la biais de la réincarnation (àtùnwá).
Cette croyance qui assimile le corps humain à une sculpture qui est l'œuvre de Obàtálá a conduit les Yoruba à assimiler le corps aux sculptures réalisées par l'homme et qui pour cette raison servent aussi à localiser l'âme; on tente toutefois de différencier les sculptures qui ont trait à l'existence physique de l'homme et celles qui se rapportent à son état ‘posthume’ ou spirituel. Les sculptures naturalistes représentent cet etat matériel de l'homme tandis que celles qui symbolisent sa condition spirituelle sont stylisées. Dans les sculptures naturalistes, réservées en général pour les cérémonies de seconde inhumation, l'accent est mis sur le caractère individuel et historique. Par contre, les sculptures stylisées qui servent principalement à localiser ou a invoquer l'esprit du défunt, cherchant à suggérer un état de dématérialisation dans lequel l'esprit du défunt continue d'exister.