Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
In considering the linguistic situation of East Africa the first outstanding impression is that of a vast multiplicity of languages which is not met with in any other part of the continent. For instance travelling inland from Tanga for about a hundred miles, the areas of the following languages are entered or crossed: Swahili, Digo, Bondei, Ruvu, Zigula, Shambala, Mbugu, Pare (also called Chasu), and also various linguistic enclaves, viz. Taita, Kamba, Kwafi, Ndorobo, and Masai. For such a small district this is a somewhat bewildering richness, even when allowance is made for the fact that most of these languages are Bantu, and some of them, as for example Ruvu and Zigula, or Shambala and Bondei, are closely related. In addition several languages, such as Jagga on the Kilimanjaro, are split up into a number of widely divergent dialects. Although the linguistic divisions are not in all parts of East Africa as marked as they are in the district between the coast and Kilimanjaro, yet there are other districts, where for the periods when on ‘safari’, almost every day a new language is encountered, as for example on the way to Lake Nyassa. In a survey like this it cannot therefore be our object to enumerate all the languages of East Africa, even in the case of those which possess the beginnings of a literature.
LA SITUATION LINGUISTIQUE DANS L'AFRIQUE ORIENTALE
La situation linguistique paraît à première vue très confuse dans l'Afrique Orientale et l'on a l'impression de se trouver en présence d'une multitude d'idiomes. Par exemple en marchant une centaine de milles à l'intérieur on rencontre les langues suivantes, Swahili, Digo, Bondée, Ruvu, Zigula, Shambala, et Mbugu.
Les mêmes différences linguistiques se remarquent dans d'autres parties de cette région, mais certains parlers se sont développés ou ont été imposés dans devastes territoires, le Swahili par exemple. En présence d'une pareille situation on peut dire que: (1) En raison de la multiplicité des langues en usage dans l'Afrique Orientale, aucune de celles parlées par des populations peu nombreuses ou d'importance moyenne n'a de chance d'exercer une influence quelconque hors de sa sphère propre. (2) L'existence de ces petites tribus étant menacée, il y a intérêt à étudier et à enregistrer leurs langues sans délai. (j) Seuls les parlers du Ruanda-Urundi-Uha, de l'Uganda, et peut-être de l'Usukuma-Nyamwezi subsisteront et sont susceptibles d'engendrer une littérature étendue. (4) Le dialecte swahili parlé à Zanzibar est de beaucoup le plus important de toutes les langues de l'Afrique Orientale et peut-être de l'Afrique entière. Il est en train de devenir la lingua franca du Centre-africain. (5) En conséquence, le service de l'Enseignement au Tanganyika devrait collaborer avec les missions pour s'opposer à l'introduction de termes nouveaux, empruntés à l'arabe, et qui risquent de n'être pas compris, et devrait les remplacer par des mots tirés du bantou. (6) L'orthographe actuelle permet d'exprimer des sons arabes qui ne se rencontrent pas en swahili. Il y aurait avantage à adopter une orthographe uniquement destinée à rendre les sons exacts du Swahili et à permettre aux indigènes de lire et d'écrire les sons arabes comme ils les prononcent. (7) Une seule orthographe serait adoptée pour tous les territoires dans lesquels le Swahili est parlé. Ce serait la base d'une littérature qui s'affirme absolument nécessaire.