Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
Africa as a major culture area has been characterized by many writers as being -marked by a high development of law and legal procedures. In the past few years research on African law has produced a series of highly competent monographs such as those on law among the Tiv, the Barotse, and the Nuer. These and related shorter studies have focused primarily on formal processes for the settlement of disputes, such as those which take place in a courtroom, or those which are, in some other way, set apart from simpler measures of social control. However, many African societies have informal, quasi-legal, dispute-settlement procedures, supplemental to formal ones, which have not been as well studied, or—in most cases—adequately analysed.
LA PARLOTE CHEZ LES KPELLE: UN MODÈLE THÉRAPEUTIQUE POUR LE RÈGLEMENT OFFICIEUX DES DIFFÉRENDS
Un grand nombre de sociétés africaines possèdent des procédés quasi-légaux, en dehors des règies, pour la solution des différends qui supplémentent les procédes formels et qui n'ont pas été étudiés d'une façcon approfondie ou, dans la plupart des cas, n'ont pas été suffisamment analysés. Une institution de ce genre, qui se trouve parmi les Kpelle (Guerzé) du Libéria est une parlote connue comme bɛrɛi mu meni saa ou ‘palabre domestique’. L'analyse des procédés de règlement des contestations dans la chefferie de Panta montre que la parlote contraste avec le tribunal dans ses caractéristiques descriptives et qu'elle est également d'un ton conciliatoire et thérapeutique.
La structure du système du tribunal chez les Kpelle forme un parallèle avec la structure politique. Des différends peuvent être réglés par devant des tribunaux officiels, autorisés par le gouvernement, des ‘paramount chiefs’ ou des chefs de district, ou par devant des tribunaux officieux, tels que ceux des ‘town chiefs’ ou anciens de quartier. Une analyse détaillée des transcriptions de certaines causes plaidées devant le tribunal du ‘paramount chief’ de Panta montre que les auditions sont fondamentalement d'un ton coercitif et arbitraire en raison d'un exposé insuffisant des griefs et d'un manque d'assentiment par les parties en cause à de nombreuses decisions.
La parlote, au contraire, est un exposé sans formalités d'un différend qui a lieu devant un groupe ad hoc, comprenant des parents des parties en litige et des voisins du quartier où la cause est entendue. L'affaire à régler est généralement un probléme domestique et souvent concerne le maltraitement ou l'abandon par un époux. Trois caractéristiques d'une parlote qui manquent dans un tribunal sont: la participation commune dans les grâces au commencement et à la fin de la parlote; la présentation dans les formes, des excuses à la partie lésée, y compris la remise des marques symboliques des excuses; et le fait que les assistants boivent ensemble à la fin de l'audition. Dans presque toutes ses caractéristiques la parlote fait contraste avec le tribunal dans le choix du personnel médiateur, par l'étiquette, par l'absence des symboles de l'autorité et, surtout, par l'absence des sanctions négatives puissantes — notamment la force religieuse ou physique.
On peut démontrer qu'à la base de ces caractéristiques descriptives il existe quatre éléments fondamentaux de la psychothérapie individuelle ou de groupe: le soutien, l'aspect facultatif, le déni de la réciprocité et la manipulation des récompenses. La parlote est analogue à la psychothérapie dans ses caractéristiques concernant la procédure et l'ordre de celle-ci, et dans les dispositions prises pour le rôle de médiateur comme un représentant de deux systèmes sociaux: le groupe impliqué dans le différend et la société toute entière en général.
La plupart des conflits exposés devant les tribunaux et les parlotes des Kpelle sont des différends concernant des droits sur les femmes, notamment des disputes maritales. Lorsqu'il s'agit de disputes de ce genre, le ton coercitif de l'audition dans la salle du tribunal a tendance à éloigner davantage les époux, et, par conséquent, des reconciliations devant le tribunal sont peu communes. La parlote, cependant, avec son allure thérapeutique a une tendance à réconcilier les époux en conflit parce que, comme la psychothérapie, la parlote refait l'éducation des parties au moyen d'un type d'instruction sociale déterminée dans un cadre spécialement agencé. Des éléments thérapeutiques caractérisent probablement les procédures de règlement des différends sans formalités qui ont lieu dans de nombreuses sociétés africaines; une institution très semblable a été indiquée pour les Nyoro.
page 1 note 2 Bohannan, Paul J., Justice and Judgment among the Tiv, Oxford University Press, London, 1957Google Scholar ; Gluckman, Max, The Judicial Process among the Barotse of Northern Rhodesia, Manchester University Press, 1954Google Scholar ; Howell, P. P., A Handbook of Nuer Law, Oxford University Press, London, 1954.Google Scholar
page 2 note 1 Cf. Murdock, George P., Social Structure, Macmillan, New York, 1949, p. 74.Google Scholar
page 2 note 2 James L. Gibbs, Jr., ‘Poro Values and Courtroom Procedures in a Kpelle Chiefdom ’, South-western Journal of Anthropology (in press). A detailed analysis of Kpelle courtroom procedures and of procedures in the moot together with transcripts appears in: Gibbs, James L. Jr., Some Judicial Implications of Marital Instability among the Kpelle (unpublished Ph.D. Dissertation, Harvard University, Cambridge, Mass., 1960).Google Scholar
page 3 note 1 What follows is based on a detailed case study of moots in Panta Chiefdom and their contrast with courtroom hearings before the paramount chief of that chiefdom. Moots, being private, are less susceptible to the surveillance of the anthropologist than courtroom hearings, thus I have fewer transcripts of moots than of court cases. The analysis presented here is valid for Panta Chiefdom and also valid, I feel, for most of the Liberian Kpelle area, particularly the north-east where people are, by and large, traditional.
page 3 note 2 This simple distilled rum, bottled in Monrovia and retailing for twenty-five cents a bottle in 1958, is known in the Liberian Hinterland as ‘cane juice ’ and should not be confused with the imported varieties.
page 4 note 1 American currency is the official currency of Liberia and is used throughout the country.
page 5 note 1 Cf. Holleman, J. F., ‘An Anthropological Approach to Bantu Law (with special reference to Shona law) ’ in the Journal of the Rhodes-Uvingstone Institute, vol. x, 1950, pp. 27–41Google Scholar . Holleman feels that the use of tokens for effecting apologies—or marriages—shows the proclivity for reducing events of importance to something tangible.
page 6 note 1 Parsons, Talcott, The Social System, The Free Press, Glencoe, Ill., 1951, pp. 314–19.Google Scholar
page 6 note 2 Frank, Jerome D., ‘Group Methods in Psychotherapy ’, in Mental Health and Mental Disorder: A Sociological Approach, edited by Rose, Arnold, W. W. Norton Co., New York, pp. 524–35.Google Scholar
page 6 note 3 Klapman, J. W., Group Psychotherapy: Theory and Practice, Grune & Stratton, New York, 1959.Google Scholar
page 6 note 4 Opler, Marvin K., ‘Values in Group Psychotherapy ’, International Journal of Social Psychiatry, vol. iv, 1959, pp. 296–8.CrossRefGoogle Scholar
page 6 note 5 Frank, op. cit., p. 531.
page 6 note 6 Ibid.
page 7 note 1 Ibid.
page 7 note 2 Klapman, op. cit., p. 39.
page 7 note 3 Ibid., p. 15.
page 8 note 1 For expository purposes the four elements of therapy are described as if they always occur serially. They may, and do, occur simultaneously also. Thus, all four of the factors may be implicit in a single short behavioural sequence. Parsons (op. cit.) holds that these four elements are common not only to psychotherapy but to all measures of social control.
page 9 note 1 Parsons, op. cit., p. 314. Cf. loc. cit., chap. 10.
page 9 note 2 Cf. Parsons, op. cit., chap. 7. Parsons notes that in any social-control action the aim is to avoid the process of alienation, that ‘vicious-cycle’ phenomenon whereby each step taken to curb the nonconforming activity of the deviant has the effect of driving him further into his pattern of deviance Rather, the need is to ‘reach’ the deviant and bring him back to the point where he is susceptible to the usual everyday informal sanctions.
page 9 note 3 Beattie, J. H. M., ‘Informal Judicial Activity in Bunyoro’, Journal of African Administration, vol. ix 1957. pp. 188–95.Google Scholar
page 9 note 4 Disputes include matters such as a son seducing his father's wives, a grown son disobeying his father, or a husband or wife failing in his or her duties to a spouse. Disputes between unrelated persons involve matters like quarrelling, abuse, assault, false accusations, petty theft, adultery, and failure to settle debts. (Ibid., p. 190.)
page 9 note 5 Ibid., p. 194.
page 10 note 1 Beattie, op. cit., p. 194.
page 10 note 2 Ibid., p. 193.
page 10 note 3 Ibid., p. 195. Moreover, Beattie also recognizes the functional significance of the Nyoro moots, for he notes that: ‘It would be a serious error to represent them simply as clumsy, “amateur ” expedients for punishing wrong-doers or settling civil disputes at an informal, sub-official level.’ (Ibid.)
page 10 note 4 The type of examination of case materials that is required demands that field workers should not simply record cases that meet the ‘trouble case’ criterion (cf. Llewellyn, K. N. and Hoebel, E. A., The Cheyenne Way, Norman, Okla., University of Oklahoma Press, 1941Google Scholar ; and Hoebel, E. A., The Lav of Primitive Man, Cambridge, Mass., Harvard University Press, 1954)Google Scholar , but that cases should be recorded in some transcript-like form.
page 10 note 5 The present study has attempted to add to our understanding of informal dispute-settlement procedures in one African society by using an eclectic but organized collection of concepts from jurisprudence, ethno-law, and psychology. It is based on the detailed and systematic analysis of a few selected cases, rather than a mass of quantitative data. In further research a greater variety of cases handled by Kpelle moots should be subjected to the same analysis to test its merit more fully. It should prove useful in understanding dispute-settlement procedures in Africa and other parts of the world as well, for, since time immemorial, Freud's insights have undoubtedly been applied by man in many social-control mechanisms.