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Federal Administration, Rank, and Civil Strife among Bemba Royals and Nobles1

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

In the latter half of the nineteenth century, a change came about in the hereditary régime of the Bemba kingdom during civil strife between members of the kingdom's royal and noble strata. The rulers of the kingdom, who shared in the Central African trade of slaves and ivory for guns and calico, fought to defend their positions and to meet the competition from opponents who could enter into new relations of power. Past conceptions of the kingdom in terms of centralization have obscured this, hindering understanding of the specialized structures of authority among royals and nobles, the differences among the ruling strata, and the variable interlocking of their federal administrations. Richards has argued, in somewhat contradictory fashion, that the kingdom, primarily unified through ritual beliefs, was nevertheless centralized owing to an apparent concentrating of control over territorial administration in the hands of royals:

In Northern Rhodesia the kingdom of the Bemba was kept united by the strong belief of the people in the ritual powers of their king. All district chieftainships were filled by princes of the blood who moved in succession by genealogical seniority from one chieftainship to another. Clan leaders were unimportant politically and the king's favourites never held office. A royal dynasty in control of all territorial posts seem to have been sufficient to achieve centralization of a loose type.

Résumé

ADMINISTRATION FÉDÉRALE, RANG, ET GUERRE CIVILE CHEZ LES PRINCES ET NOBLES BEMBA

Le royaume Bemba au xixe siècle est analysé en fonction des processus politiques qui y sont intervenus. Les dichotomies habituelles telles que rébellion et révolution, sécession et ré-unification, sont considérées comme non valables pour l'analyse de la politique et de la guerre civile du royaume Bemba de Zambie. Ces dichotomies rendent obscurs les nombreux et complexes processus du développement politique qui eut lieu lorsque les souverains, au nom de la défense de leur légitimité aussi bien que de leur propre position, changèrent leur politique gouvernementale pour faire face à une opposition qui pouvait établir de nouvelles relations avec le pouvoir. Chez les Bemba, la rivalité politique d'administrateurs s'opposant les uns aux autres, explique non seulement la diversité et les changements des structures gouvernementales, mais également l'instabilité—non définie généalogiquement—des mutations d'un poste territorial à un autre. Cʼest sous l'influence du commerce des esclaves et de l'ivoire en échange de fusils et de tissus, que des guerres civiles et des luttes pour le pouvoir entre les souverains de ce royaume fédéral remirent en question l'organisation constitutionnelle des fonctions des souverains. Les guerres civiles n'étaient pas, à l'origine, des luttes indépendantes pour conquérir le pouvoir. La politique nʼavait pas non plus pour unique objet la rivalité entre souverains ou le but d'éloigner les princes rivaux de la sécession. L'enjeu était l'interdépendance des gouvernements et la prédominance de l'ensemble des administrateurs.

L'auteur examine aussi les limites de la notion des rapports dits de ‘cross-cutting ties’. Il prétend que les processus politiques chez les Bemba exigent un mode de répartition qui se trouve précisément exclu de la métaphore de rapports dits de ‘cross-cutting ties’, cʼest à dire la différenciation spécifique de rapports de parenté complexes d'avec les différents modes de rapports par alliance. C'est avec une parenté ne faisant pas partie de la filiation royale que les rois Bemba contractaient des alliances matrimoniales les uns avec les autres. Leurs rapports par alliance — à l'opposé de leurs rapports extra-matrimoniaux de filiation — déterminent des groupes royaux ayant des droits et des obligations entre eux comme entre leurs parents nobles. Dans chaque subdivision de la fédération, différentes catégories de chefs secondaires et satellites exerçaient un contrôle les uns sur les autres par rapport à un chef suprême dont ils dépendaient. L'analyse des rapports fédéraux chez les Bemba met en relief la manière dont la stratégie interdépendante des gouvernements peut et doit changer en même temps que les alliances matrimoniales royales avec leurs parents nobles. Il est démontré qu'un tel changement doit être considéré comme plus qu'une simple ascension ou chute de la puissance de quelques souverains. Les fonctions gouvernementales se transforment comme beaucoup de fonctions — ceux qui les détiennent ont un rôle inégal dans des groupes de parenté différenciés et variables, et dans des rapports par alliance avec d'autres souverains ou prétendus souverains. Rapports de parenté par alliance, rapports de parenté par filiation, rapports de parenté extra-claniques, jusqu'aux rapports de parenté filiaux, tous semblent intervenir entre princes et nobles. Et pour comprendre les rapports politiques actuels entre les différents souverains, il faut tenir compte des nombreuses possibilités de combinaison de ces rapports de parenté. Chez les Bemba, la spécificité mouvante des alliances entre elles, ainsi que la multiplicité et l'hétérogénéité des liens entre les chefs apparentés et prétendus chefs, concourent à éviter la sécession, limitent l'autonomie de l'administration, et obligent le souverain qui voudrait étendre son pouvoir à entretenir et à s'appuyer sur des rapports de parenté avec quantité d'autres rois et de nobles et, par là-même, à établir — et non à écarter — des rapports de parenté dans l'interdépendance, à l'intérieur de la fédération.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1967

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