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The Dynamics of Multilineality on the Mambila Plateau1

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

The Mambila social structure, unlike the majority of those studied in West Africa, is characterized by the presence of kinship groups with corporate functions which are not unilineal. All members of these units claim descent from a common male ancestor or his sibling, but descent may be traced through males, females, and in some cases through links including both sexes. A knowledge of the changes in both the traditional and present marriage practices is essential for obtaining an understanding of this kinship system. Changes in the two principal Mambila kinship groups—the memin and the man—over the past three or four decades will also be analysed.

Résumé

DYNAMISME DU SYSTÈME MULTILINÉAIRE SUR LE PLATEAU MAMBILA

La présence de groupes de parenté multilinéaire ayant des fonctions de groupe organique et l'absence totale de groupes familiaux unilinéaires donnent à la structure sociale Mambila une place bien à part parmi la majorité de celles qui ont été étudiées jusquʼici en Afrique Occidentale. Tous les membres de ces groupements se disent les descendants d'un ancêtre commun de sexe masculin ou de l'un de ses siblings, cette filiation étant acquise soit en ligne masculine, soit en ligne féminine, soit même par l'intermédiaire d'ascendants de l'un et l'autre sexes.

Les deux seuls groupes étudiés ici sont le memin et le man. Le memin était un groupe de parenté non-unilinéaire, définitif, organique et dispersé, dont le rôle principal consistait à échanger de ses femmes avec d'autres groupes de même nom en vue de procurer des épouses à ses propres membres auxquels, par ailleurs, il se devait d'accorder aide et protection. Le substantif man s'applique à un groupe de cognats, localisé, auquel seuls pouvaient appartenir les individus qui résidaient dans la localité où avait vécu et était décédé le fondateur de ce man si, de plus, ces derniers se trouvaient être des descendants de ce fondateur, et reconnus tels aux yeux de tous. Il y avait une différence de deux à cinq générations entre ce fondateur du man et les plus âgés des membres encore en vie. Traditionnellement, les enfants nés d'un mariage par échange ou d'un mariage avec esclave appartenaient automatiquement au memin paternel à moins que — dans le premier cas — le mariage ne se terminât par un divorce: les enfants étaient alors affiliés au memin de leur mère. Par contre, les enfants de parents mariés avec paiement de mariage étaient membres du memin de leur mère, que l'union fût éventuellement dissoute par un divorce ou non. Depuis que les mariages avec esclave ou par échange ont été interdits par les autorités britanniques, le mariage avec paiement est le seul qui soit reconnu officiellement.

Eût-on continué d'attribuer toute filiation selon les méthodes traditionnelles, un système de filiation matrilinéaire se serait développé chez les Mambila puisque le memin était autrefois le groupement de filiation le plus important de leur structure sociale. Ceci n'a toutefois pas eu lieu du fait que les caractéristiques du memin et du man ont évolué. Le premier a, de nos jours, perdu ses fonctions et son existence de groupe organique. Le man — qui semble toujours avoir existé, dans la mesure où l'on peut s'en rendre encore compte aujourd'hui, mais qui n'avait aucun rôle primordial dans l'ancienne structure sociale Mambila — a pris la relève en assumant les fonctions du memin qui sont demeurées d'actualité. A la suite notamment de décrets gouvernementaux, d'autres fonctions ont perdu toute portée — telle par exemple, une fois venue l'interdiction des mariages par échange, cette obligation qu'avait le memin de passer de ses jeunes femmes à quelque autre memin.

Dans cet article on s'est efforcé de décrire et d'analyser les caractéristiques et les fonctions du man et du memin, les changements survenus ces dernières décades et les conséquences qu'ils ont eues. Un point doit être souligné ici: c'est à tort que l'on croirait que le système de parenté Mambila n'est pas devenu un système mettant l'accent sur la filiation utérine à cause de ses contacts avec les civilisations occidentale et islamique; tout au contraire, cette résistance a été amenée par certaines attitudes collectives et l'armature conceptuelle des Mambila.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1960

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References

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