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Akan Theory of Conception–Are the Fante Really Aberrant?1

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

Among the Akan-speaking peoples of Ghana the fundamental notion about the nature and composition of man—a notion which has a significant bearing on their view of the relation between man and his social, natural and spiritual worlds combined—is that each person at his or her conception receives specific physical and spiritual elements from the genitor, genetrix and Nyame, the Supreme Being. These gifts are conceptualised as bogya (or mogya in the Asante dialect), sunsum and kra, equivalent English translations in literary and popular usage being ‘blood’, ‘spirit’ and ‘soul’ respectively.

Résumé

THÉORIE AKAN DE LA CONCEPTION: Y-A-T-IL ANOMALIE CHEZ LES FANTE?

Le présent article tente de montrer qu' analyse historique peut être plus fructueuse qu' une analyse fonctionnelle lorsqu' on a affaire à un problème d' anthropologie: celui qui nous intéresse découle de l' acceptation par le professeur Christensen (1954) de laffirmation de ses informateurs Fante selon laquelle, à l'inverse des autres peuples Akan du Ghana, qui croient que l'enfant hérite du ‘sang’ de sa mère, c'est le père qui est le donneur principal.

L'importance vitale de cette notion de ‘sang’ (mogya ou bogya) dans le systéme de parenté Akan provient de l'idée fondamentale que l'homme se compose de trois essences: kra (l'âme), sunsum (l'esprit) et mogya, fourni à l'époque de la grossesse par respectivement l'Etre Suprême (Nyame), le géniteur et la génitrice. Comme en premier lieu le système de parenté est matrilinéaire, la détermination du rapport physiologique, qu'il est plus sûr de retrouver par les femmes, est done capital pour l'exercice des rapports sociaux, tout particulièrement ceux qui se rapportent aux problèmes d'héritage et de succession et aux rites de deuil.

Dans cette optique, nous postulons que le fondement matrilinéaire de toute entité sociale Akan serait dènué de sens si la mère n'apportait rien de significatif et en fait d'inaliénable à son propre enfant qui est membre de son lignage (abusua) d'où proviennent les droits de propriété foncière et les hautes fonctions politiques.

Le but essentiel de cette remise en question est donc une argumentation qui s'oppose à l'affirmation de Christensen selon laquelle ses informateurs offriraient une image ethnographique exacte: son défaut majeur est une investigation insuffisante de l'histoire des Fante, en particulier l'évolution de cette société depuis l'époque où les Fante et autres Akan pensent s'être dispersés à partir de leur localisation d'origine qui était pastorale et séptentrionale pour occuper respectivement les zones côtières et forestières du Ghana actuel. Les Fante parvinrent plus tard à établir leur suprémacie dans leur nouvelle contrée. Tout d'abord, ils absorbèrent le sous-groupe autochtone Guan des Effutu, dont le royaume pratiquait la succession patrilinéaire; en second lieu, ils firent leur profit de la présence de commerçants d'Europe Occidentale en Côte d'Or dès le milieu du 15ème siècle. Leur réaction extrêmement favorable à cet apport de sang et de traits culturels européens a été très bien décrite par Lawrence et Priestley (voir bibliographie). Ces facteurs externes ont donc créé un climat propice à une préférence marquée des Fante pour une idéologie patrilinéaire, y compris l'héritage du sang reçu du père.

Le problème étant examiné sous cet angle, il serait erroné pour un anthropologue culturel du 20ème siècle de conclure que, à partir de son analyse surtout synchronique des structures sociales Fante, il soit impossible d'établir un rapport d'égalité entre les concepts de ‘sang’ et de matrilignage de ces derniers. C'est plutôt l'inverse qui est soutenu ici, d'autant plus que d'autres zones Akan, n'ayant pas subi une influence culturelle européenne du même ordre, considèrent ces deux concepts comme synonymes. Ainsi donc, pour tous les Akan, le ‘sang’ de la mère (bogya) et l'‘esprit’ du père (sunsum) sont mutatis mutandis en opposition. D'ailleurs, cette opposition structurelle s'inscrit dans un système Akan plus large de double classification qui a pour principe de base la distinction mâle/femelle.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1978

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References

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