Il n'y a vraiment rien d'étonnant à ce qu'un pays, un des rares du continent américain à être semé de milliers de sites archéologiques, d'innombrables coupoles et façades coloniales, un pays qui scrute ardemment son passé, y recherchant avec passion ses origines et son identité, place son histoire au cœur de son présent et peut-être de son avenir. Car le Mexique, depuis les premières migrations qui peuplèrent son sol, ne cesse de se souvenir, à travers le mythe, la tradition orale, la chronique, le récit, la légende, le livre, la chanson, l'archive, l'hémérothèque, l'ordinateur ou la pellicule, outils populaires ou savants, archaïques et sophistiqués, au service de la grande tâche collective. Voilà pourquoi on y fait de l'histoire un peu partout et de toutes les façons, académique ou militante, novatrice ou ronronnante, bon enfant ou hermétique ; qu'il nous suffise donc d'évoquer les principales institutions académiques comptant d'importants départements de recherche, assistés de services de publication, l'U.N.A.M. M.,l’I.N.A.H. etses dépendances, l'U.A.M. le Colegio de Mexico, l'Université ibéro-américaine, outre certaines universités de province. Les publications sont abondantes, fruit non seulement des recherches réalisées par les départements que nous venons d'évoquer, mais aussi résultat d'études commandées par des banques, des ministères, des commissions, des gouvernements provinciaux, des archives et fonds divers, des associations confessionnelles ou professionnelles, bref, le mécénat officiel ou privé sous toutes ses formes.