” Dès qu'il y a effort pour bien dire, et pas seulement pour dire, il y a effort littéraire », disait Marcel Mauss dans son cours d'ethnographie. Il exprimait ainsi, en deux mots : bien dire, deux caractéristiques essentielles de la littérature orale : d'être un moyen de communication entre les hommes, d'être, à quelque degré que ce soit, une organisation esthétique.
Si nous nous tournons vers celui qui créa, semble-t-il, le terme de « littérature orale » et l'introduisit, en 1881, dans la terminologie folklorique et ethnologique, Paul Sébillot, nous constatons qu'il ne formule aucune définition explicite, reposant sur des critères nettement dégagés. Il nous propose, cependant, par le plan de son manuel de folklore de 1913, une délimitation, à l'appui de laquelle il écrit : « le domaine de la littérature orale est circonscrit avec plus de netteté que celui des autres parties du folklore », et ceci qui en semble l'explication : « une de ses caractéristiques est la fixité relative de la forme.