Introduction. Au Cameroun, les tentatives de lutte chimique contre Trioza
erytreae, psylle des agrumes, ne permettent pas de maîtriser le niveau élevé des
pullulations de ce ravageur dans les vergers. La lutte biologique serait la voie la
plus prometteuse pour limiter ses populations dans le pays. Matériel et méthodes.
Le parasitisme du psylle a été étudié sur des bourgeons d'agrumes parasités. Les larves
momifiées du psylle ont été collectées, dans un verger de la région de Yaoundé, sur des
agrumes isolés et sur une rutacée endémique, Clausena anisata. Ces momies ont été suivies
au laboratoire et les hyménoptères qui en sont sortis ont été identifiés. Résultats.
Le parasitisme global a été de 15 % environ. L'inventaire des espèces d'hyménoptères
parasitoïdes de T. erytreae a montré la présence de parasitoïdes primaires : Psyllaephagus
pulvinatus (36,3 %), Tamarixia dryi (3,5 %), P. secus (3,3 %), Psyllaephagus sp.
(0,6 %), P. chiangamus (0,6 %), Bethylidae (genre et espèce non connus) (0,4 %) et
Coccophagus pulvinariae (0,03 %) et des hyperparasitoïdes : Aphidencyrtus (Syrphophagus)
cassatus (45,3 %), Tamarixia sp. (6,8 %), Tetrastichus sp. (1,5 %), Marrieta javensis
(0,2 %), Physcus sp. (0,2 %), Aphanogmus sp. (0,2 %) et Cheiloneurus cyanonotus (0,1 %).
Discussion. La faune des parasitoïdes de T. erytreae est aussi riche au Cameroun qu'en
Afrique du Sud. Certaines espèces sont signalées sur ce psylle pour la première fois :
Aphanogmus sp., Tamarixia sp., Psyllaephagus chiangamus, Psyllaephagus sp.,
Psyllaephagus secus et l'espèce non décrite de Bethylidae. Conclusion. La présence
naturelle de parasitoïdes primaires de T. erytreae au Cameroun est un atout intéressant
pour démarrer, dans ce pays, une lutte biologique contre cet important ravageur des agrumes.