Les villages apparaissent à l'historien du Moyen Age japonais comme un ensemble institutionnel fondamental pour la survie sociale des hommes, en même temps qu'un lieu de pouvoir. L'autonomie villageoise s'affirme au sein d'une société qui tend à considérer comme normal le fait de se rendre justice soi-même. Dans cette contribution, je voudrais montrer que le village médiéval japonais, du moins à partir du 14e siècle, constitue un centre de pouvoir qui s'établit de deux manières, d'abord par son affirmation face aux autorités seigneuriales et ensuite comme entité qui étend son autorité en tant que telle.