Dans le domaine des eaux douces, un très grand nombre de travaux ont été réalisés pour caractériser les échanges des radionucléides entre phases solide et liquide constituant les compartiments
physiques des écosystèmes naturels. Ces échanges dépendent des conditions physiques, chimiques et biologiques régnant dans le milieu. Généralement le concept de Kd ou coefficient de
distribution, est utilisé pour quantifier la répartition du radionucléide entre phase dissoute et particulaire. Les principaux paramètres environnementaux influençant la valeur du Kd sont les suivants :
temps de contact, concentration en matières en suspension, nature et granulométrie de la phase solide (plus particulièrement pour le césium, le cobalt, le manganèse, l'argent, l'iode),
concentration en isotopes stables des phases solide et liquide (césium, cobalt, manganèse, argent), composition minérale de la phase liquide (césium), pH de l'eau (cobalt, manganèse, argent),
conditions d'oxydoréduction des deux phases (césium, manganèse), composés organiques dissous (cobalt, antimoine, iode). Ainsi, en liaison avec l'influence de ces divers paramètres, la gamme
de variation du Kd est très vaste pour chaque radionucléide. Cette gamme peut être réduite, pour un écosytème à un moment donné de son cycle hydrologique, si les valeurs in situ des paramètres
majeurs influençant les échanges entre phases sont connus. La réalisation d'expériences, en laboratoire et/ou de terrain permet de déterminer la valeur de Kd adaptée à la situation étudiée.