Theories of adult development and aging suggest that older adults turn towards religion and spirituality (R/S) to increase meaning and purpose in life, and to assist in coping with adverse experience. We sought to examine the relationship between R/S and positive mental health and mental illness (i.e., psychological distress) in adulthood, and to determine the potential moderating role of age. Data from the 2012 Canadian Community Health Survey – Mental Health (CCHS-MH), a national population health study, were used. A multivariable linear regression model revealed a significant R/S by age interaction for positive mental health (p = 0.001). Although R/S was associated with positive mental health among all participants, there was a stronger relationship between R/S and positive mental health for older adults. No statistically significant relationship between R/S and psychological distress was observed. Findings highlight the importance of R/S to positive mental health across the adult lifespan. The differential relationships among R/S, positive mental health, and mental illness underscore the utility of using the dual-continua of mental health and mental illness in order to understand their respective determinants.

Le concept de rétablissement a été introduit comme principe organisateur des soins aux patients souffrant de troubles mentaux sévères. L’enjeu du rétablissement est de promouvoir l’acceptation de ce qui ne peut pas être changé, puis de construire un nouveau projet de vie positif. Se rétablir implique la plupart du temps pour le patient de redéfinir son identité et de trouver un nouveau sens à sa vie. D’innombrables publications ont porté sur l’organisation des soins selon ce concept. Cependant les aspects portant sur le vécu des patients n’ont pas encore été étudiés à leur juste mesure. Lors de cette session, nous aborderons trois thèmes relatifs à cette expérience du sujet : les perturbations de son identité, le rôle de la spiritualité et le sens de la vie. Notre réflexion s’appuiera sur les travaux scientifiques récents des trois intervenants. L’identité est lourdement mise à l’épreuve lors de l’irruption d’un trouble psychiatrique sévère en raison du traumatisme occasionné par l’émergence des symptômes, des conséquences sociales qui enferment le sujet dans un rôle de malade ou de personne handicapée, mais aussi parfois des troubles cognitifs qui grèvent la capacité des patients de donner un sens à cette expérience déstructurant l’identité. Face aux souffrances subies dans l’expérience d’un trouble psychiatrique, la spiritualité peut représenter une aide souvent négligée par les cliniciens. Ce thème sera abordé notamment par rapport aux troubles psychotiques chroniques mais aussi par rapport aux conduites suicidaires. Enfin, s’il apparaît nécessaire pour chacun de trouver un sens à sa vie, les conséquences sociales et interpersonnelles d’un trouble mental vont de manière inéluctable nécessiter une redéfinition de ce sens. Cela notamment par rapport aux valeurs de l’individu qui impactent sur ce paramètre. Les applications cliniques pratiques de ces recherches seront développées en insistant sur les liens réciproques entre ces domaines essentiels du rétablissement.

La spiritualité et la religion jouent un rôle important pour certains patients souffrant de troubles psychotiques ou dépressifs. Toutefois, les psychiatres se sont souvent arrêtés aux aspects négatifs de ces aspects. Nous avons étudié récemment cette dimension chez des patients souffrant de psychose chronique. Nos résultats démontrent une plus grande religiosité des patients en comparaison aux soignants, ainsi qu’à la population générale. Seule une minorité de patients présente une croyance spirituelle que l’on peut qualifier de pathologique (14 %). La religion joue un rôle majoritairement positif pour l’image de soi (espoir, estime de soi), pour les symptômes de la maladie et pour les relations sociales. La religion a un effet protecteur par rapport à la prise de drogues. Différents exemples de la manière dont la religion peut être utilisée par les patients pour faire face à leurs difficultés seront énumérés durant l’exposé. Des études épidémiologiques et cliniques montrent que les pratiques religieuses et spirituelles diminuent le risque de passage à l’acte suicidaire. Nous détaillerons une étude que nous avons réalisé chez des personnes hospitalisées suite à des tentatives de suicide. Il apparaît dans cette population une spiritualité plus basse que celle rencontrée dans la population générale. Une spiritualité élevée, particulièrement par rapport à sa dimension « Sens de la vie », semble protéger de la récidive que nous avons évaluée sur une période de 18 mois. Dans un contexte de trouble mental chronique et grave, la religion et la spiritualité semblent être des éléments susceptibles d’aider considérablement certains patients. Il semble qu’il s’agisse d’un domaine relativement peu exploré par les soignants. Les manières dont cette thématique devrait être abordée dans la prise en charge des patients souffrant de troubles psychiatriques sera discutée.

The study’s purpose was to evaluate the psychometric properties of the short form of the Daily Spiritual Experience Scale (DSES) in an elderly French population. Two studies were conducted to examine the psychometric properties of the DSES. Results of factor analysis (studies 1-2) and confirmatory factor analysis (Study 2) indicated that the DSES can be conceptualized on a single general factor. The reliability of the DSES appeared to be satisfactory with good internal consistency (studies 1-2) and good temporal stability (Study 2). As expected, higher scores were correlated with good life satisfaction and good self-evaluation of health, but no correlation was found with depression. Study results provided preliminary evidence of the psychometric properties of the French translation of the DSES short version. This short version indicates the potential benefit of encouraging the spiritual aspects of life and could be used in a variety of health-related research.

Narrative approaches in the field of aging are receiving increasing attention by theorists and practitioners alike. This article draws on recent thinking in narrative gerontology to look at three aspects of aging on which a narrative perspective can shed further light. In relation to the temporal aspects, the notion of storytime is examined. Concerning its poetical aspects, the article considers the stages, styles, genres, contexts, and selves of self-storying. Under spiritual aspects, the topics of meaning and identity are explored. A discussion of these aspects may be seen to converge on the theme of wisdom and the possibility of wisdom environments.