L’industrie charbonnière belge a réalisé, en 1948, de nouveaux et sensibles progrès dans le relèvement de sa production. Elle l’a accrue de près de deux millions trois cent mille tonnes par rapport à l’année précédente, la portant ainsi à plus de 89 % de celle qu’elle avait atteinte en 1939.
Nos mines ont obtenu cet important résultat en effectuant l’apprentissage et la mise au travail de nouveaux contingents d’ouvriers italiens. Elles ont porté ainsi l’effectif du personnel présent dans leurs travaux, en décembre 1948, à 118 % de son niveau de 1939, contre 105 % en décembre 1947. Le rendement de ce personnet s’est, d’autre part, légèrement amélioré, passant à 80 % de celui de 1939 en décembre 1948, contre 77 % en décembre 1947.
L’augmentation de production ainsi réalisée, jointe au relèvement du prix de vente des charbons de certaines catégories, fixé par le Gouvernement en janvier et en mars 1948, aurait pu redresser partiellement la situation financière désastreuse des charbonnages belges, si celle-ci n’avait été aggravée par de nouvelles augmentations de salaires et de charges sociales, décrétées par les pouvoirs publics. L’Etat s’est vu forcé, sous peine de condamner de nombreux charbonnages à la fermeture, de prendre à sa charge les frais supplémentaires résultant de ses décisions, mais les subventions auxquelles il se trouve contraint lui paraissent, à présent, peser trop lourdement sur le Trésor.
D’autre part, le prix de revient élevé qui résulte des dépenses imposées par l’Etat, rend l’exportation de nos charbons très difficile, tandis qu’elle facilite l’importation des charbons étrangers sur notre marché intérieur non défendu.