L'historien est désarmé devant la différence quand l'anthropologue en fait son point de départ. Le premier est attiré par les traitements de masse. Il ne lui faut pas moins d'un empire, d'une nation, d'un État, d'une classe. Quand des voix discordantes s'élèvent dans ces ensembles, alors il étudie les conflits et, de certains groupes, il dresse le martyrologe. Il reste tiraillé entre deux directions, le genre épique ou dramatique d'un côté, l'histoire institutionnelle de l'autre. Singularité supplémentaire quand il s'agit des juifs — dont il sera question ici — ils sont généralement la chasse gardée des juifs, ce qui conduit bien souvent aux judaïca, une littérature de ghetto.