Le dispositif de soins psychiatriques aux détenus s’est vu complété par la création des unités hospitalières spécialement Aménagées (UHSA), qui accueillent des patients souffrant de troubles psychiatriques en hospitalisation à temps plein, avec ou sans consentement. L’UHSA de Nancy a ouvert ses portes en mars 2012 et nous proposons une analyse descriptive des patients accueillis dons ce service, une réflexion sur son fonctionnement ainsi que sur les liens avec nos partenaires.

ll s’agit d’une étude rétrospective descriptive sur la période d’août 2012 à juillet 2013 inclus. Nous avons analysé plusieurs caractéristiques des patients hospitalisés. Nous nous sommes intéressés aux patients présentant un trouble psychotique afin d’en dégager d’éventuelles spécificités. Nous avons aussi envoyé un questionnaire à nos différents partenaires (UCSA et SMPR) pour savoir si la création de ce dispositif de soins avait eu des conséquences sur leurs pratiques auprès des patients.

Cent quatre-vingt-six patients ont été inclus. Les patients hospitalisés sont majoritairement masculins (89,9 %), célibataires (72 %), sans activité professionnelle avant l’incarcération (78 %). 73 % des patients ont des antécédents de suivi en psychiatrie. Quarante pour cent de ces patients hospitalisés ont un diagnostic de trouble psychotique. Nous retrouvons des différences significatives entre les patients psychotiques versus les autres patients sur plusieurs facteurs. Nos partenaires ont vu leur pratique se modifier mettant en avant une meilleure communication entre les soignants et une meilleure alliance thérapeutique avec le patient.

L’UHSA offre une nouvelle modalité de soin aux détenus. Néanmoins, une réflexion plus globale doit être menée du fait de l’importance des détenus présentant des troubles mentaux et de la gravité des tableaux cliniques. Cette réflexion doit se faire avec l’ensemble des partenaires sanitaires et judiciaires et notamment avec les services de psychiatrie en milieu ouvert.

The studies show that both spirituality and religiosity are protective for mental health. Personality is related with course and outcome of depression, as well as spirituality and religiostiy, and their relations towards to recovery from depression are underresearched. Aim: This study followed influence of spirituality and religiosity on course and outcome of depression in patients with depressive episode, controlled for personality dimensions.

The patients were assessed with self-report measures of depression (BDI), spirituality (WHOQOL-SRPB), religiosity (DUREL) and personality (TCI). Ninety nine patients finished a year long follow up.

Higher spiritualiy influenced recovery of depression in patients with depressive episode, but religiosity that did not show to be significant predictor of recovery for depression. Dimension harm avoidance was significant predictor of improvement of depression in all points of measurement.

Spirituality and dimension harm avoidance are significant predictors of recovery of depression during a year long follow up.

Since 2008 Greece has entered a long period of economic crisis with adverse effects on various aspects of daily life. In this frame it is quite important to examine the suicide trends in Greece during the period 1992-2012 with particular consideration given in the recent period of economic crisis [2008-2011].

Population data and crude data on suicides were obtained from the Hellenic Statistical Authority (EL.STAT.). We assessed the Age-adjusted Standardized Suicide Rates (SSR). Age-adjustment was performed by the direct standardization method, using the European Standard Population (ESP). Trends in sex SSR were analyzed using joinpoint regression, in which trend data are characterized by a number of contiguous linear segments and join points (points at which trends change).

During the study period, 8025 cases of suicide occurred. Total SSR presented statistically significant annual decrease of 0.89% (95% CI -1.7, -0.1), during the period 1992-2009. After 2009 the trend in SSR increased statistically significantly (annual increase 12.48%, 95% CI 0.3%, 26.1%). SSR in males presented an initial period of modest annual decrease (-0.84%, 95% CI -1.6%, -0,1%), during the period 1992-2008. Joinpoint regression analysis revealed a change in male SSR trend during 2008, after which the average annual increase was 9.25% (95% CI 2.7% – 16,3%). No change in female SSR trend was observed during the studied period.

Data indicate a clear evidence of an increase of the overall suicide rates and male suicide rates in Greece during the period of the current financial crisis.

Both youngsters and adults with same-sex attraction are at greater risk for negative health outcomes. It is argued that early biological events generated by genes and prenatal sex hormones determine an individual's sexual orientation. However, despite mounting efforts, a satisfactory conclusion has not been reached and there is a need to explore alternate factors like functioning of thyroid system during pregnancy.

This study was conducted to explore the relationship between maternal thyroid dysfunction in pregnancy and same-sex attraction/gender nonconformity in the offspring.

A retrospective chart review was undertaken of 790 eligible children and adolescents who had been admitted to child psychiatry between 2005 and 2013. This population consisted of 520 (65%) males and 270 (35%) females, aged 8 to17 years. Children who were victims of sexual and physical abuse and who had mental retardation, autism and psychosis were not included.

Fifteen mothers (1.8%) were found to have a history of thyroid dysfunction during pregnancy. Sixteen youngsters (2%) had a history of same-sex attraction/gender nonconformity. Twelve overlapping cases with both same-sex attraction/gender nonconformity and maternal thyroid dysfunction during pregnancy were identified, which was extremely significant (p < 0.0001, by Fisher's exact test). The association was also significant for each sex (p < 0.0001, by Fisher's exact test).

There is evidence that thyroid gland and its hormones play a crucial role in determining sexual orientation in people. Maternal thyroid dysfunctions during pregnancy may result in homosexual orientation in the offspring.

Les contagions psychiques induites par les liens, ou « folie à deux », a passionné des générations d’aliénistes. C’est une entité clinique considérée comme rare. Elle met en jeu, non pas un, mais deux ou plusieurs personnes qui ont une relation proche. Rarement tous les membres de la famille partagent les mêmes illusions et ceci est appelé folie à famille. Nous proposons à travers ce travail de présenter un cas de cette pathologie rare, et d’analyser le cas à travers une illustration des données de la littérature.

Les frères S et Y ainsi que la sœur S sont de mêmes parents biologiques, tous célibataires, orphelins de mère depuis quatre ans et vivant ensemble avec le père depuis longtemps dans un isolement social relatif, en milieu rural au Nord-Ouest de la Tunisie. Le frère « inducteur » a été atteint de schizophrénie paranoïde avec délire de persécution qui a été imposé et plus tard partagé par les autres membres de la famille. En effet, Monsieur S. a clairement exprimé un délire interprétatif et hallucinatoire, à thématique persécutive prédominante, selon lequel il existerait un complot à grande échelle à son encontre. Puis, tous les membres de la famille devenaient aussi visés : ils seraient poursuivis par des personnes inconnues ayant un pouvoir politique, voulant nuire à monsieur S à travers sa fratrie. Au fil du temps, tous les proches, les voisins, ainsi que les agents de l’ordre sont devenus « persécuteurs ».

Le cas que nous rapportons illustre la complexité de la folie à famille, la gravité de ses conséquences comportementales, ainsi que le dysfonctionnement psychosocial qui en résulte. Les délires partagés, notamment la folie à famille, offrent l’opportunité unique d’examiner les rôles respectifs des facteurs de risque génétiques et environnementaux dans le développement des troubles psychotiques.

Le terrorisme-suicide est la forme la plus meurtrière de terrorisme. C’est la seule forme de combat où l’attaquant envisage des actions extrêmes dans lesquelles il ne prévoit pas de survivre à la mission. Le mode opératoire adopté est difficilement explicable, car l’attaquant décide avec détermination de se suicider en même temps qu’il décide de tuer.

Notre travail propose une revue de la littérature théorique existante afin d’examiner le profil psychopathologique du terroriste suicidaire.

Peu d’études formelles ont été publiées sur la psychopathologie des terroristes suicidaires; avec des résultats mitigés. Différentes études sur le sujet ont conclu qu’il n’existe aucun attribut psychologique particulier pouvant décrire une « personnalité terroriste ». D’après certains auteurs, les terroristes suicidaires sont dotés d’une santé mentale solide et n’ont pas de passé criminel. En effet, les recruteurs de futures bombes humaines écarteraient d’emblée les personnes d’allure mentalement instables. Cependant, cela a été contredit par d’autres études montrant qu’un grand nombre de kamikazes que la police avait arrêté après échecs de leurs attentats-suicides étaient mentalement déséquilibrés ou cognitivement déficients. Plusieurs études ont affirmé que les terroristes suicidaires ne sont pas en réalité suicidaires. Mais, il n’y a aucune preuve probante étant donné l’absence d’utilisation d’outils d’évaluation structurés et systématiques.

La genèse du terroriste suicidaire semble être multifactorielle. L’étude du profil psychopathologique des terroristes suicidaires devrait avoir des implications cliniques et préventives.

Suicide is a major problem in public health and is related to many risk factors as unemployment and changing in a labour market.

This article aims to undesrstand the current escalating impacts of work on menatl health workers from the study of the relationship between unemployment and suicide as the direct effects of this new morphology of labour.

The search was conducted using the following databases: PubMed, Medline, Web of Science, Scopus, Library of Knowledge online (b-on), Social Care Online, EBSCO, PsycINFO, to ensure that search strategy in the literature examined thoroughly covered the areas of medicine, sociology and psychology, beyond the textbooks and official documents of the above areas. The terms used in the search were: “unemployment”, “mental health”, “suicide”, “mental disorder”. Using the PRISMA methodology, the 628 articles were considered if the search terms were included and published in the period 2005-2014; after a review of the title and summary, 53 eligible studies in english, french, german, spanish, portuguese and italian were included. Duplicates and documents dealing with mental health in retirees, children and adolescents were excluded.

Findings suggest that long-term unemployment is associated with greater incidence of suicide. Changes in the workplace, such as the reduction of employment, expansion of unemployment, have led to an increase in unemployment, which, in turn, has led the worker to the disease process, especially mentally. Community programs mental and psychotherapeutic strategies evidence-based health can help reduce and prevent suicide in the working world, a global imperative.

A depressive disorder (DD) is wide spread disease with severe burden and high suicide risk. Depressive disorders [DD] haven't got proper attention for a long time in the countries of Eastern Europe and the former USSR. Depression in Primary Care in Russian specific educational program does not exist yet.

To create educational Recognition of Depressive disorders Program (REDEP) to decrease suicides in Tomsk city and Tomsk Area (TA).

Educational Program WPA/PTD on DD (Russian version) was used as a basis of REDEP, comparative analysis of mortality ratio of suicides (MRS) during 2004-2013 among Russian Federation (RF), Siberian Federal Region(SFR) and TA. Also, we conducted analysis of suicide decrease in Tomsk city.

We conducted the comparative analysis of suicides in RF, SFR and TA; we also assessed the dynamics of suicides reduction in TA under the influence of Educational Program on DD. In 2004 MRS in RF, SFO and TA was 34,3; 47,6; 38,3 per 100000 accordingly. During 9 years there was the trend of suicides’ decreasing for all three population groups. The most prominent MRS decline was in TA (p<0, 03). MRS showed annual reduction in TA – 17, 5-23,7/100000 in 2012-2013. This model can be extrapolated to other regions of the country with high MRS. During 2008-2013 MRS is being hold below 10/100000.

The prevention of suicides is possibly provided with the persistent and continual education of doctors, clinical psychologists, social workers to recognize and manage depression and comorbid conditions with high risk of suicides.

Drop out of new patients on follow up visit are frequently seen in outpatient psychiatric clinic. It is very important to explore the reason for dropout as it affects economy, manpower, patient health and treatment process.

To assess and evaluate the reason for drop out in newly diagnosed psychiatric patient at urban psychiatric outpatient clinic of north India.

To explore and establish relation between the common factor for continuing the treatment or switching to some alternative options of treatment.

The newly enrolled psychiatric patients with established diagnosis has been included in study over a period of one month and followed up for next six months on their given appointment dates. The patients were followed up by telephone, e-mail or personal visit to their home by a psychiatric social worker with specific set of questionnaires to evaluate the reason for drop out.

180 newly diagnosed patients had been included in study in one month of inclusion period. 26 patients (14.4%) drop out the treatment after first visit. 14 patients (7.7%) dropped the treatment after second visit. Drop outs gradually decreased after every subsequent visit.

Maximum drop outs of patients were on first follow visit. There was gradual decrease in dropout rate after every subsequent visit. Trust, rapport, first dose effect, immediate response to patient query were most important factor to hold the patient in initial few visits. Later on, the old patients who had been already made 3-4 visits, dropped due to side effects, treatment response, economical factor, distance and timing of outpatient clinic.

Although accumulating evidence suggests that individuals with mental disorders have an increased risk of mortality from physical illnesses, the underlying mechanisms remain to be fully understood.

To examine the association between mental disorder status and self-reported treatment for major somatic diseases, including respiratory, cardiovascular (CVD), metabolic diseases, and cancer over a 12-year follow-up period.

To test whether people with mental disorders are less likely to be treated for somatic diseases.

In the large prospective French GAZEL cohort of 15 798 employees, mental disorder was defined as at least one sickness absence exceeding 7 days from 1989 – 2000 and self-reported treatment of somatic diseases was assessed from 2001 – 2011. Longitudinal logistic regression models based on generalized estimating equations were used to study the association.

In fully adjusted-models, a diagnosis of severe mental disorder was associated with an 18% and a 6% greater annual increase in the likelihood of receiving treatment for respiratory disease and CVD over time, respectively. Any mental disorder was associated with a 2% greater annual decrease in the likelihood of receiving treatment for CVD over time. Depressive disorder (3%), mental disorders due to substance abuse, and mixed mental disorders (2%) had similar patterns of decrease.

This longitudinal study suggests that the impact of mental disorders on treatment receipt for somatic disorders depends on the diagnostic categories. People with depressive disorder, mental disorders due to substance use, and mixed mental disorders may be at risk of not receiving treatment for CVD.

La couverture médiatique d’un fait suicidaire influence le taux de suicide par le biais d’un effet d’incitation, aussi nommé « effet Werther » (EW) ou d’un potentiel rôle préventif via « l’effet Papageno » (EP) . L’objectif du programme national français Papageno est d’améliorer les propriétés qualitatives du contenu médiatique dont dépendent principalement l’EW et l’EP, via l’application des recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour un traitement journalistique plus responsable du suicide. L’évaluation de l’efficacité du programme est donc un enjeu de prévention qui nécessite un outil d’analyse fidèle à ces recommandations.

Élaborer et valider une grille d’analyse qualitative permettant, pour chaque article de presse traitant du suicide, de mesurer le degré de compliance aux recommandations de l’OMS et de quantifier le risque d’EW et le potentiel EP.

La grille d’évaluation PReSS (Print media Reporting on Suicide Scale) combine 10 items descriptifs et 19 items qualitatifs issus de l’opérationnalisation des 11 recommandations de l’OMS. La validation de la fiabilité interjuges a été obtenue par séries de double cotation-correction de 25 articles traitant du suicide. Les critères de satisfaction des items ont été affinés après chaque série jusqu’à obtention d’un coefficient de kappa ≥ 0.7 pour chacun. À titre d’illustration, le traitement médiatique du supposé suicide du pilote d’avion A. Lubitz en mars 2015 a été analysé grâce à la PReSS.

Trois séries de cotation-correction ont été nécessaires pour valider la grille. L’analyse de la couverture du suicide présumé d’A. Lubitz montre un compliance faible aux recommandations, un score Papageno bas et un score Werther élevé.

La grille d’évaluation PReSS est un outil fiable et utile pour mesurer la compliance aux recommandations de l’OMS concernant la couverture médiatique du suicide.

L’information, la prévention et la déstigmatisation en matière de santé mentale sont des enjeux majeurs de santé publique. À l’ère du numérique, l’accès à l’information et au contenu pédagogique passe de plus en plus par des sites Internet dédiés, les réseaux sociaux, mais aussi par des vidéos hébergées sur des sites de partage, dont Youtube représente le leader mondial.

Le projet : Inspirés par des vidéastes de talent connus du « Youtube francophone », comme Karim Debbache (Crossed) ou Bruce Benamran (E-penser), nous avons créé en 2014 une chaîne sur le site YouTube : le Psylab. La chaîne propose une publication régulière de vidéos de vulgarisation de la psychologie et de la psychiatrie, en lien avec la culture populaire. En effet, le propos est illustré par de courts extraits de films, de séries télévisées ou même de jeux vidéo. Très impliqués dans la formation des étudiants en médecine et des internes, nous envisagions au départ que nos vidéos soient à destination de ceux-ci. Mais la popularité grandissante de la chaîne nous a rapidement fait réaliser que la demande du grand public était très forte. Ainsi le projet pédagogique initial est rapidement devenu un projet d’information et de prévention à destination du grand public. Outre le contenu que nous proposons, nous établissons une correspondance la plus régulière possible avec nos abonnés via les réseaux sociaux (facebook, twitter) ainsi que dans la section des commentaires sur le site Youtube.

Le PSYLAB en chiffres : à l’heure actuelle, la chaîne rassemble 22480 abonnés (reflet des spectateurs les plus fidèles), les 30 vidéos ont, au total, été vues 456 244 fois. Soixante-dix-sept pour cent des spectateurs sont âgés entre 18 et 34 ans, 70 % étant de sexe masculin.