Dans le domaine de l'histoire économique et sociale, comme en beaucoup d'autres, la guerre a fatalement retardé et réduit la publication de travaux originaux en Grande-Bretagne. Nombre d'érudits ont dû abandonner leurs tâches du temps de paix pour une besogne liée directement à la guerre. Il fallut mettre les manuscrits à l'abri, au moins relatif, des bombardements aériens : de nombreux documents devinrent ainsi inaccessibles. Le manque de papier et de main-d'œuvre, dans les imprimeries et les ateliers de reliure, rendit l'édition difficile. Cependant, une œuvre importante a été accomplie. Même au cours des années de la bataille la plus intense (1940-1944), — auxquelles cet article est consacré, en raison de la rupture des relations culturelles franco-anglaises qui les marqua, — notre savoir a été accru. Ses progrès ont été lents, irréguliers, ils n'ont jamais cessé.