L'étang du Vaccarès est isolé des influences naturelles de la mer et du Rhône depuis la construction de digues au siècle dernier. Depuis 1950, des modifications de la salinité liées aux conditions climatiques et aux activités humaines ont entraîné des changements remarquables de sa végétation aquatique. Les transformations des herbiers ont pu être cartographiées grâce à des relevés effectués en 1963-64, 1974 et 1984. L'évolution saisonnière da la salinité, la bathymétrie, la nature du substrat et les qualités optiques de l'eau permettent d'interpréter les modifications de la végétation.Pendant la phase de dessalement, la végétation à Potamogeton pectinatus et Ruppia maritima évolue vers une végétation dulçaquicole à Myriophyllym spicatum et Phragmites communis. A partir de 1980, l'augmentation de la salinité a permis l'installation d'un herbier monospécifique à Zostera noltii.Par leur action sur la dispersion et la floculation des sédiments, les variations de salinité, ajoutées à l'action des vents fréquents en Camargue, influent sur la transparence de l'eau et la transmission de la lumière dans l'eau. Une meilleure transmission de la lumière serait une explication de la plus grande extension des herbiers pendant la phase de resalement du Vaccarès.L'avenir de cette végétation reste entièrement liée à la salinité dont les variations dépendent des conditions climatiques et des activités humaines.

Plant litter breakdown, an important process for energy and matter flows in freshwater ecosystems, has been extensively studied except in the karst (and calcite depositing) habitats. The aim of this paper was to answer three questions regarding the breakdown of leaf litter in calcite depositing environment: (i) Does leaf decomposition hinder calcite deposition and vice versa?; (ii) What role do other environmental factors play?; and (iii) How long does leaf litter persist in these habitats? Leaves of beech (Fagus sylvatica) and butterbur (Petasites hybridus) were exposed for 8 weeks in 8 microhabitats: 2 calcite deposition rates × 2 flow velocities × 2 seasons. A linear model was better at predicting leaf litter persistence but only for the period after the extreme loss of leaf mass occurring during the initial leaching of highly hydrosoluble compounds in the first week (11.6% of beech and 54.2% of butterbur regardless of the studied environmental factors). Higher flow velocity and calcite deposition rates stimulated the breakdown of both leaf species. During summer, breakdown was accelerated for butterbur leaves only. Since breakdown rates of both litter types were faster at high calcite depositing sites, it can be concluded that the breakdown process is not hindered by calcite deposition in general. The amount of deposited calcite per gram of leaf litter increased linearly over time (after the first week of exposure) on both leaf species. More calcite was deposited on the fast-decomposing butterbur leaves than on beech leaves.

Les auteurs, s'appuyant sur les observations faites par de nombreux chercheurs depuis 1935 et sur leurs propres travaux commencés en 1953, décrivent de façon succinte les modifications de quelques étangs ou marais camarguais pris comme exemples. Selon la localisation du milieu aquatique, les (variations sont dues à l'influence de l'homme (salines et rizières) ou à celle du climat (précipitations atmosphériques). La flore et la faune aquatique subissent des changements qui se reproduisent identiques à eux-mêmes lorsque les conditions de milieu se modifient de la même façon. Ainsi, pour tel cycle annuel de salinité et pour une eau temporaire, la flore et la faune seront composés de telles espèces. Pour tel autre cycle de salinité et pour une eau permanente, les composantes faunistiques et floristiques seront différentes, mais, si les facteurs du milieu sont à nouveau ce qu'ils étaient lors du premier cycle, on retrouve les plantes et les animaux qui le caractérisaient.

L'augmentation de la concentration en sel provoque une diminution du nombre des espèces, mais il y a une prolifération du nombre des individus. La diminution de la concentration, jointe à la permanence du milieu, entraîne une augmentation du nombre des espèces, mais avec relativement peu d'individus. La productivité primaire est cependant considérablement accrue.

Les espèces qui donnent à la Camargue son originalité ne se trouvent qu'en eaux saumâtres. Dans les eaux adoucies, on ne rencontre que des espèces banales.

Toutes les modifications observées apparaissent aux auteurs comme réversibles : il serait néanmoins urgent de préparer un aménagement du delta sur des bases scientifiques, qui lui conserverait son originalité sans nuire aux intérêts des riziculteurs ou des industries salinières.

La végétation de 12 cours d'eau répartis sur le territoire français a été étudiée selon le protocole standardisé d'échantillonnage «Milieu Et Végétaux aquatiques fixés» (M.E.V.) pour tester ce procotole. Le traitement des données par rivière puis pour l'ensemble des séquences étudiées permet d'établir des typologies floristiques. De façon préliminaire, le déterminisme de distribution des phytocénoses est envisagé. Les différences majeures s'expriment à l'amont en fonction de la géologie et de la minéralisation, des conditions d'écoulement et d'ombrage. Une homogénéisation s'effectue vers l'aval, à la faveur de l'eutrophisation et de l'accroissement des dimensions du cours d'eau. La dimension éco-régionale s'exprime d'abord au niveau de la géologie, et secondairement en fonction du climat (atlanticité) et des différences entre rivières de plaine et de piémont. Les résultats sont discutés en vue d'une amélioration du protocole et de la possibilité d'application de la notion de phytocénoses de référence.

Abréviations utilisées : o-P : ortho-phosphate dissous Fe(OOH) ≈ P : phosphate adsorbe au Fe(OOH) CaCO3 ≈ P : phosphate relié au CaCO3, sous forme d'un mélange de calcaire et de micro-cristaux d'apatite POAS : phosphate organique particulaire, soluble en milieu acide POR : phosphate organique particulaire résiduel Ptot : phosphate total d'un sédiment (mg.g-1) La composition chimique des phosphates liés aux sédiments d'eau douce a été analysée et l'adsorption de phosphate sur ces sédiments a été étudiée. Le rôle du Fe(OOH) dans cette adsorption a été confirmé et peut être décrit par l'isotherme d'adsorption de Freundlich : Pads = A.(o-P)B où Pads = concentration du phosphate adsorbé (par les sédiments ou Fe(OOH)) o-P = concentration du phosphate dissous A et B = constantes Nous avons calculé les constantes A et B par ajustement des courbes par la méthode des moindres carrés ; les deux sont des fonctions du pH. On perd très peu de précision si B est ajusté à 0.33 et « A » à A = 23626* 10(-0.42 pH). L'adsorption peut donc être quantifiée en connaissant la concentration du Fe(OOH) dans les sédiments et le pH. Puisque le rôle de Fe(OOH) est important, la conversion du Fe(OOH) en FeS par exemple, peut avoir une forte influence sur l'adsorption de l'o-P sur les sédiments. Dans les eaux « dures », la solubilité de l'o-P est en plus limitée par la solubilité de l'apatite, Ca5(PO4)3. OH, Nous avons trouvé que le produit de solubilité est de 10-50. En combinaison avec l'adsorption quantifiée sur le Fe(OOH), on peut établir un diagramme de solubilité d'o-P dans l'eau en fonction de la concentration de Fe(OOH) dans les sédiments, de la concentration de Ca2+ dans l'eau et du pH. Il est apparu qu'il existait une forte corrélation entre la somme (Fe(OOH) ≈ P + CaCO3 ≈ P) et le P disponible pour certaines espèces d'algues dans 11 lacs néerlandais. En outre, on trouve dans les sédiments deux « pools » de phosphate organique, l'un soluble dans les acides (HC1 ou H2SO4) et l'autre dans la soude (NaOH). Nous pensons, que pour le premier, il s'agit d'un complexe avec la matière humique, tandis qu'il a été démontré que le deuxième est formé en majorité d'un complexe entre l'inositol hexa phosphate (phytate) et probablement, le Fe(OOH). Ce complexe peut expliquer pourquoi ce phosphate organique est protégé vis-à-vis des bactéries. En utilisant le diagramme de solubilité on peut maintenant calculer ce qui se produit si un lac peu profond est chargé en phosphate et pourquoi, si la charge est arrêtée, la situation ne peut s'améliorer que très lentement.

Oceanic islands freshwater systems are unique due to their volcanic origin, oceanic situation, catchment morphology and the presence of distinct freshwater communities when compared with continental systems. This study provides an update of Azorean chironomid fauna records, distribution data and includes biogeographical comments, based on collections covering a range of freshwater habitats on several islands over 2005 to 2008. Island species area-relationships or ISAR was performed as a descriptive model for species accumulation patterns in each island in relation to their area. Six new chironimid species records are given for the Azores archipelago: Orthocladiinae:Orthocladius (Eudactylocladius) fuscimanus (Kieffer, 1908), Pseudorthocladius (Pseudorthocladius) curtistylus (Goetghebuer, 1921), Synorthocladius semivirens (Kieffer, 1909), Parachaetocladius abnobaeus (Wülker, 1959); Chironominae:Chironomus (Chironomus) annularis (Meigen, 1818), Parachironomus tenuicaudatus (Malloch, 1915). As a result, the Azorean chironomid fauna has increased from 38 to 44 species, spread across 33 genera. Most recorded chironomids are primarily of western Palaearctic origin; Nearctic, Oriental and Neotropical regions are comparatively poorly represented. A checklist is provided, incorporating and updating previous records. Chirononidae distribution pattern among the islands is analyzed and island species area-relationship (ISAR) analyses, performed to provide a descriptive model for species accumulation patterns in each island, indicated a positive correlation between species richness (number of species) and the area of the Azorean islands, supporting MacArthur and Wilson’s equilibrium theory of island biogeography. Chironomidae could be promising for searching candidate bioindicators to answer the demand of Water Frame Directive.

Specimens of Mysis relicta from Pojoviken Bay (Finland) were divided into two groups, one kept at 4°C, the other at 14°C, in total darkness. Immediately following a 1 h exposure to noon sunlight both 4°C and 14°C animals displayed strongly reduced visual sensitivities. In both groups pre-exposure levels were regained in about two days, but apparently along slightly different routes. Slopes of V/log I curves hardly changed throughout the time of observation in the 14°C material, suggesting an adaptation to brighter light levels without undue stress responses. In the 4°C animals, however, there appears to have been not only a longer initial delay before recovery commenced, but slopes of V/log I curves indicated that these animals had reacted with depression to the bright light and needed time to regain their pre-exposure value. The results suggest that recovery is a two-stage process in which biochemical reactions and structural phenomena interact. The results, when compared with similar observations on Lake Pääjärvi specimens, underline the view that different localities may have populations of Mysis relicta which differ from each other in photophysiological characteristics.

The samples of emerging stoneflies obtained using slit traps indicated a three-phase course of emergence : early spring(two winter stoneflies), early summer (especially Perloidea) and autumn (a few abundant Nemouroidea). Early June andmiddle August are recommended as the sampling periods for benthon as far as stoneflies for bio-index studies are concerned.

The changes in the dynamics of cladocerans in Lake Vela (Portugal), as well as the morphologic and life history traits of the small-bodied cladoceran Ceriodaphnia pulchella, were studied intensively during one month characterized by deep and fast changes in the phytoplankton community: the beginning of the cyanobacteria dominance. Lake Vela, located in the Mediterranean region, is a polymictic shallow lake exhibiting characteristics typical of an advanced trophic status, namely the permanently turbid water, the reduction in biodiversity and the occurrence of cyanobacteria blooms. The density and composition of the cladocerans populations varied considerably during the short-term period analyzed. Coincident with the increase of cyanobacteria, the density of Daphnia longispina decreased drastically, associated with an increase of Bosmina longirostris and Chydorus sp. The constant density of C. pulchella, even during the cyanobacteria dominance, and the strong relationship found between weight and size, suggests that the low quality of phytoplanktonic food in Lake Vela did not play an important role in its fitness. Besides the small size of C. pulchella, this fact could be also related to its diversified diet. Nevertheless, a closer examination of the life history parameters of C. pulchella revealed a reduction in the fecundity, size at first reproduction, mean size of ovigerous females and maximum size of the population, which suggest an increase of the fish pressure after the decline of Daphnia. C. pulchella showed also a short-life cycle and a fast turnover of individuals, which constitutes also an advantage, allowing a fast adaptive response of the population.

At present, 99 species of cladocerans are known from Thailand, but up to ten more have not been identified to species,particularly in Chydorus, Ephemeroporus and Pleuroxus. Cosmopolitan species are a minority, while wide-rangingcircumtropical taxa are an important element, beside species that only occur in the tropics-subtropics of two continents. At leastthree species are suspected of a neotropical - southeast Asian disjunction, while three more are provisionally considered endemicof Thailand. Daphnia, as usual in the tropics, is rare and reduced to the single D. lumholtzi.

L'étude de la structure et de la typologie ichtyenne a été réalisée dans trois bras morts de la Garonne de 1988 à 1990.Les populations piscicoles ont été échantillonnées en utilisant deux méthodes de pêche complémentaires : l'Echantillonnage Ponctuel d'Abondance (E.P.A.) par pêche électrique et la pêche aux filets. Les échantillons obtenus par E.P.A. constituent la base de données principale pour cette étude.Les peuplements ichtyques de ces trois bras morts sont dominés par les cyprinidés et présentent une forte similitudeglobale entre eux. Cette similitude, d'autant plus importante qu'il existe une communication plus large en aval avec lefleuve, traduit une forte interaction avec ce dernier et l'existence d'échanges migratoires fréquents.Les espèces présentes dans les bras morts ont été séparées en groupes de tailles correspondant chacun aux principaux stades de développement. Il a été recherché les relations entre la présence de chaque espèce à chaque stade d'une part et, les caractéristiques de milieu et les phénomènes saisonniers d'autre part. L'analyse factorielle des correspondances conduit à distinguer trois types d'habitats (groupes spatials) possédant chacun des peuplements qui leur sont propres.La bouvière, ainsi que les juvéniles de grands cyprinidés préfèrent les zones peu profondes à proximité de végétationaquatique où se trouvent les substrats à granulométrie fine (limon-vase). Le second type d'habitat concerne surtout lavégétation aquatique semi-immergée ; il accueille favorablement les espèces carnassières de petites tailles (perche-soleil, perche et black-bass). Enfin, les rives à pente moyenne ou forte en bordure des zones profondes sur substrats graviers/galets, favorisent les populations d'adultes.L'abondance de ces trois groupes de poissons évolue dans le temps selon trois grandes tendances : recrutement estivalet automnal de juvéniles dans les bras morts, prépondérance hivernale d'individus immatures des cyprinidés et entréed'adultes dans les bras morts au printemps.

L'analyse d'échantillons de l'eau du fleuve Zaïre prélevés mensuellement à Kinshasa a permis de suivre les variations au long de l'année de la teneur du fleuve en éléments dominants et de réévaluer l'apport annuel du bassin zaïrois à l'océan. Les variations saisonnières sont relativement faibles. Les teneurs les plus élevées, sauf pour le potassium, se situent généralement de juin à septembre, c'est-à-dire en période de basses eaux. Une réestimation de l'apport du fleuve à l'océan, de substances minérales dissoutes, les bicarbonates (et humates) étant supposés convertis en carbonates, donne une masse totale de 35 427 000 t.année-1.

The elytral striations of species belonging to the main groups of Hydraena s.l. are compared and some taxonomic conclusions are drawn from this study. The homologies of the male abdominal sterna and of the different parts of the aedeagus are discussed. Subgeneric and specific characters are described and illustrated for the five species of the western Palearctic taxon Phothydraena.

Eggs of the stoneflies Diura bicaudata and Arcynopteryx compacta, occurring in the middle-alpine vegetation belt, andDinocras cephalotes not recorded above the sub-alpine, reacted differently to the same temperatures. Those of D. bicaudata and A. compacta had a diapause during the winter. D. cephalotes eggs went into a stage of quiescence when the water temperature was lowered from 16° C to 8° C or below. They remained alive in this stage for about a year, but this quiescence could be broken at anay time when the eggs were transferred to 16 and 20° C.Freezing at -6° C followed by an increase in the water temperature led to a break in the diapause of A. compacta eggs after five months, but not of D. bicaudata eggs.Eggs of D. bicaudata began to hatch after nine months independently of previous freezing followed by an increase inwater temperature. Eggs of D. bicaudata held at a constant temperature of 1.5° C also began to hatch at the same timeas those kept at 8° or 16° C. However, the point of 50 % hatching was much delayed at 1.5° C.The egg diapause of A. compacta and D. bicaudata is an adaptation to areas with a severe climate typified by long cold winters and short summers. The quiescence period of D. cephalotes eggs enables the species to survive outside its normal distribution area.

L'auteur propose de grouper les Darwinula sans cavité incubatrice dans un nouveau genre, Microdarivinula. Il redécrit l'espèce type de ce genre, M. zimmeri (MENZ), d'après le matériel recueilli en Roumanie et discute ses particularités morphologiques en les comparant à celles de Darwinula stevensoni BR. et ROB., D. a ricana brasiliensis, PINTO et Korz. et D. paglioli PINTO et Korz. Il présente aussi, un bref aperçu sur la répartition des darwinulides actuelles et fossiles.

The study of new samples of oligochaetes from Lake Baikal (Siberia) made possible description of two new species of thegenus Rhynchelmis, R. alyonae sp. n. and R. shamanensis sp. n. Rhynchelmis alyonae sp. n. has modified genital setae, a charactermentioned for the third time in the Lumbriculidae. These species belong to a complex of small Rhynchelmis, characterisedby two pairs of testes, two pairs functional sperm funnels, no connection between spermathecae and gut cavity, and short,elongate, straight atria extending, at most, into segment XII. Other representatives of this group are R. olchonensis, R. paraolchonensisand probably R. spermatochaeta. The Hrabe specimens of R. olchonensis are not considered to belong to this speciesand are included into R. shamanensis sp. n. An examination of the ultrastructure of spermatozoa of R. alyonae sp. n. indirectlygives some support to the validity of this group. The group is suspected to harbour other new species in Lake Baikal where itseems more and more to constitute a species flock.

The aim of this study was to analyse the digestibility and viability of diatoms following gut passage through Aegla uruguayana.Crabs (n=28) and diatom samples were collected from Las Pencas Stream (Entre Ríos Province, Argentina).Organisms were allowed to graze on the source, then they were placed in aquaria to defecate. Samples of faecal and source materialwere analysed microscopically to quantify 'live', 'dying' and 'dead' diatoms, and inoculated onto Chu 10-infused agar culturesto observe cell viability. Significant differences were found among source and faeces content of 'live' and 'dead' cells(p<0.01). Nevertheless, the percentage of digestion after gut passage was only 11.5 %. Both agar cultures produced colonies thatincreased in cell density over time with significantly higher enhancement in faecal treatment (p<0.05). Evidence of digestionresistance and reproductive stimulation by gut passage could be tested in this experience.

Description illustrée de la larve au dernier stade et de l'imago mâle de Baetis numidicus n. sp. Cette espèce, rencontrée dans le Nord de l'Algérie, présente à l'état larvaire des affinités morphologiques avec B. gracilis Bogoescu et Tabacaru.

Les valeurs maximales de la dérive des Harpacticides, à l'entrée et à la sortie de l'aquifère karstique du Baget, sont définies pour un certain nombre de crues. Les densités de dérive du signal de sortie, mélange d'espèces hypogées et épigées, peuvent atteindre 4 individus/m3, la dérive totale étant le plus souvent comprise entre 104 et 20 x 103 i/heure, mais pouvant dépasser 105 i/heure. Pour le signal d'entrée, composé uniquement d'espèces épigées, les densités de dérive peuvent dépasser 500 i/m3, la dérive totale étant de plusieurs dizaines de milliers d'individus par heure et pouvant atteindre 1,4 x 106 i/heure. 70 % au moins des Harpacticides entraînés par le ruissellement de surface sont piégés dans l'aquifère. Le terme de dérive par ruissellement est proposé et les conséquences de cette dérive examinées.

La faune d'un hydrosystème intègre la variabilité spatio-temporelle de l'environnement. Les espèces présentant les caractéristiques biologiques et les stratégies écologiques les plus appropriées à chaque type d'habitat de la mosaïque fluviale sont supposées sélectionnées. Certaines combinaisons d'adaptations sont donc susceptibles d'être plus particulièrement rencontrées dans certains habitats, compte-tenu de leurs caractéristiques environnementales. Par conséquent, une utilisation pertinente des informations autécologiques connues sur les différentes unités systématiques d'un peuplement, doit permettre la restitution et le suivi de certaines des caractéristiques environnementales d'un biotope à travers l'évolution qualitative et quantitative de son peuplement faunistique. Les mésohabitats les plus représentatifs de douze stations situées sur des cours d'eau d'ordre 1 à 4 appartenant à trois bassins versants du Nord-Est de la France et couvrant un large éventail de situations mésologiques ont été échantillonnés au filet-Surber au printemps et à l'automne 1993 et 1994. Les caractéristiques biologiques et les stratégies écologiques des organismes aquatiques rencontrés sont décrites par 13 variables s'exprimant selon différentes modalités. La confrontation des connaissances acquises sur l'autoécologie des taxons et de la dynamique spatio-temporelle du peuplement autochtone génère une information claire sur l'organisation et le fonctionnement de la communauté benthique, les caractéristiques de l'environnement et sur leurs modifications éventuelles, à différentes échelles spatiales (mésohabitat, station, bassin...). A chaque type de mésohabitat correspond une communauté benthique qui présente une combinaison originale de traits biologiques et de stratégies écologiques. Les taxons de cette communauté peuvent alors restituer une information pertinente sur les propriétés des mésohabitats qu'ils colonisent, que ce soit en terme de stabilité, de diversité et/ou de potentialités trophiques des niches écologiques proposées.