Une série de dragages effectués dans la Saône au niveau de 13 stations réparties sur 377 km de rivière montre que le macrobenthos du chenal de cette rivière est, dans les stations les moins dégradées, largement dominé par les Ephéméroptères fouisseurs (Ephoron virgo et Ephemera lineata). La comparaison avec le macrobenthos du Haut-Rhône indique que ce dernier, qui présente des caractéristiques mésologiques et hydrologiques similaires, se situe typologiquement plus à l'amont que la Saône. La durée et l'importance de l'étiage combinées avec les différences de pente, cette dernière influençant la vitesse du courant et la granulométrie, sont probablement les facteurs essentiels qui structurent les peuplements macrobenthiques de ces deux cours d'eau.

L'échantillonnage des rives aquatiques du Rhône, en amont de Lyon, fournit une approche faunistique nouvelle du milieulotique. Les rives sont définies avec précision : la zone prospectée correspond à la frange supérieure de la rive immergée.Une mosaïque complexe de microhabitats constitue la rive ; une liste non exhaustive en est proposée. Une descriptiondes techniques de prélèvement de chaque microhabitat est également fournie. Enfin une Analayse des Correspondancessur la matrice 35 relevés × 80 taxons montre que les microhabitats abritent des communautés faunistiques effectivement différentes et caractéristiques des trois milieux d'érosion, de sédimentation et de végétation. La définition a priori des microhabitats est donc validée par la distribution des macroinvertébrés. Quelques exemples de taxons caractéristiques des différents microhabitats sont donnés : Trichoptères Leptoceridae en microhabitats d'érosion, Hydropsyche sp. dans les racines ou Oligochètes en microhabitat de sédimentation.