Dans ce court article, je propose en m'appuyant sur l’œuvre de Paul Ricœur que la réalisation de la liberté dépend en partie de l'anonymat des institutions politiques. D'abord, j'explique que les institutions constituent la nécessaire médiation de la liberté. Ensuite, je distingue deux formes d'anonymat des institutions. Alors que la première exprime la perversion de certaines institutions, la seconde appartient à leur essence. Je conclus en suggérant que toute critique de l'anonymat des institutions devrait prendre en compte cette distinction.