La grande majorité des inventaires d’auto-évaluation spécifiques concerne la symptomatologie dépressive ou anxieuse. Les principaux questionnaires de dépression, évalués et utilisés par diverses équipes internationales, sont passés en revue dans cet article, l’accent étant mis sur leur profil et leurs emplois. Parmi ceux-ci, certains cherchent à évaluer globalement la sévérité de la symptomatologie dépressive; d’autres tentent d’effectuer un diagnostic; d’autres enfin se destinent à apprécier des aspects particuliers, tels que l’humeur, l’anhédonie, ou les cognitions associées à la dépression : ces derniers ont fait l’objet de développements récents parallèles à la recherche dans le domaine des thérapies cognitives ou comportementales. Selon leur construction et leurs qualités métrologiques, parfois en cours d’évaluation, ces inventaires peuvent être employés en recherche clinique, notamment comme critère de jugement d’essais thérapeutiques, ou en épidémiologie, pour des estimations de prévalence dans des populations non cliniques ou pour une première étape du dépistage de cas. Devant l’abondance actuelle de ces instruments, des indications générales sont finalement proposées selon les objectifs des recherches.