La loi musulmane n'admet, en principe, que des baux à courte durée pour les awqāf. Toutefois, les juristes dans les différentes parties du monde musulman admettaient, dans certaines circonstances, des baux divers à long terme équivalant à une quasi-aliénation. Quelques-uns de ces contrats, par exemple le ḥikr égyptien, l'inzāl tunisien, les djalsa et djazā' marocains, ont été traité d'une manière approfondie. Le contrat d'‘anā’ — le bail à long terme le plus répandu à Alger à l'époque turque — n'a cependant pas suscité une attention analogue de la part des chercheurs, à cause, peut-être, du manque d'intérêt dans un contrat, qui ne signifiait plus grand chose sous l'égide de la législation française, laquelle supprima le caractère inaliénable des awqāf.