L'enseignement des problèmes internationaux qui, il n'y a guère plus d'un demi-siècle, était encore le monopole des historiens et des juristes, est devenu de nos jours un élément fondamental de la formation supérieure, tant professionnelle qu'universitaire. Aux côtés des juristes et des historiens, nous voyons aujourd'hui les économistes, les sociologues, les spécialistes de la science politique, de la démographie et de la géographie témoigner d'un intérêt sans cesse croissant à l'égard des relations internationales. S'il fau t se féliciter de cette recrudescence d'intérénéficie le fait international qui, soumis aux investigations des disciplines les plus variées, se livre peu à peu dans sa réalité objective et profonde, il ne faut cependant pas se dissimuler, que, sur le plan de l'enseignement et de la formation universitaires, l'abus de la spécialisation, au même titre que l'utilisation de méthodes relevant de disciplines trop diverses, risquent de ne pas permettre au jeune étudiant d'acquérir cette vue synthétique et sainement équilibrée que l'enseignement universitaire est normalement appelé à dispenser.