La Mésopotamie a connu l’urbanisation aux alentours de la fin du IVe millénaire. Bien plus tard, à la fin du IIIe, certaines régions s’organisent autour d’une capitale et fonctionnent comme un État. Ce dernier n’apparaît donc, en basse Mésopotamie qu’environ un millénaire après l’urbanisation. Aucun site n’a fourni de documentation suffisante pour que l’on puisse observer, sur le terrain, un passage continu du village à la ville. L’époque d’Uruk, témoin de nombreux changements radicaux (apparition d’une architecture monumentale, des villes, de l’écriture, entre autres), n’est pas caractérisée par le développement en continu des sites villageois antérieurs, et le problème des causes profondes de l’urbanisation reste entier. En ce sens, la brève époque d’Uruk mérite bien l’épithète de « révolutionnaire », autant, sinon plus, que la longue période néolithique.