L'hémotypologie a connu, au cours des dernières décennies, un développement incomparable. D'abord fondée sur l'étude des facteurs immunitaires du sang (groupes érythrocytaires, groupes d'histocompatibilité, systèmes sériques) elle s'est étendue à l'analyse d'un grand nombre de structures protéiques, dont beaucoup constituent des enzymes. Cette extension est liée au perfectionnement et à la généralisation des techniques d'électrophorèse. Tous les systèmes mis au jour — ou presque — révèlent un vaste polymorphisme génétique, au point qu'il est possible aujourd'hui de définir un individu par son hémotype d'une façon aussi rigoureuse que par ses empreintes digitales. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, l'hémotypologie permettait de classer tous les êtres humains en huit catégories : 4 groupes de base : A, B, AB, 0, au sein desquels on distinguait des sujets Rh + et des sujets Rh -.