Avant d'essayer de tracer un exposé des valeurs de l'architecture safavide, il est utile d'analyser les formes géomètriques des voûtes et les systèmes constructifs. Ensuite quelques exemples significatifs de palais et de maisons seront choisis, soit en rapport avec la dialectique de l'ancien et du nouveau, soit dans les relations entre les ouvrages auliques et les demeures bourgeoises, soit dans la recherche d'une relation rationnelle entre la forme et la structure. Enfin se posera le problème irrésolu de la formation culturelle des architectes de l'âge safavide.
Le bois. Le bois, le chanār ou platanus orientalis, est depuis toujours largement employé dans l'architecture persane pour le soutien des terrasses horizontales. Les couvertures en forme de toit se trouvent rarement ẹt tout au plus aux époques qājār tardive ou moderne. On voit encore dans certaines formes modernes spontanées et paysannes des systèmes à structures de ligne homogènes, d'ascendance notoirement achéménide, par exemple dans certains ṭālārs rustiques du Mazandaran, comme celui publié par André Godard.