Dans la masse des souvenirs écrits par d'anciens prisonniers, le livre de M. Jacques Perret se détache par une originalité assez grande pour qu'une analyse de cet ouvrage cherche à en apprécier les qualités et à en déterminer la valeur documentaire.
L'auteur est un écrivain. Il possède un style dru et nerveux, une langue riche qui utilise avec autant de bonheur l'expression classique et la formule truculente. Le Caporal épinglé se lit sans ennui. Les personnages ont leur relief et leur densité ; cinq cents pages nous en décrivent les gestes, les propos. D'un bout à l'autre la vie circule, les scènes se voient.