Droit, territoire et gouvernance des peuples autochtones.,
OTIS, Ghislain (sous la direction de), Québec : Les Presses de
l'Université Laval, 2004, 197p.
Les relations entre les peuples autochtones et les pouvoirs politiques
canadiens n'ont pas toujours été—et ne sont pas
forcément aujourd'hui—salutaires. Historiquement, une
litanie de conflits et d'interminables procès attestent que le
gouvernement fédéral a souvent fait preuve d'une
profonde incompréhension envers les revendications et les pratiques
ancestrales des Premières nations. Malgré des séries
d'événements regrettables, le gouvernement canadien
semble aujourd'hui faire preuve d'une volonté politique
visant à apporter des changements de fond dans l'état
de ses relations avec les peuples autochtones, ainsi qu'une
amélioration de leurs conditions de vie. Depuis le rapatriement de
la constitution et avec l'adoption de la Loi constitutionnelle de
1982, plus précisément de son article 35 qui assure une
reconnaissance des droits des peuples autochtones, d'autres
événements ont renforcé cette perception de
volonté politique. Notons d'une part la publication du rapport
final de la Commission royale sur les peuples autochtones,
publié en novembre 1996 et présentant une série
d'environ 440 recommandations qui ont pour objectif une modification
manifeste des relations entre les Autochtones, les allochtones et le
gouvernement; et d'autre part celle du Guide de la politique
fédérale sur l'autonomie gouvernementale des
Autochtones, qui propose la création d'un partenariat
historique permettant la négociation d'ententes visant
l'autonomie gouvernementale.