La décolonisation de l'Afrique Equatoriale Française présente cette particularité que l'initiative en venue des pouvoirs coloniaux, métropolitains et locaux, qui ont su contrôler de bout en bout le mouvement d'émancipation politique. Ce n'est pas que les Africains aient subi passivement cette évolution. L'analyse des forces sociales montre deux groupes n'ont pas étée en mesure d'intervenir efficacement et durablement sur la scène politique: l'une, la chefferie, apparaît comme une force déclinante dans la conjoncture 1940–1960, ruinée à la fois par l'éevolution économique, les transferts de revenus au sein de la population africaine, l'affirmation de valeurs nouvelles; l'autre, la masse ouvrière, était trop émietté, en termes de localisation et d'organisation, pour mener une action autonome. Ce fut done à la classe montante, la petite-bourgeoisie, qu'échut le rôle politique moteur du côté africain: mais, dans les conditions particulières de l'A.E.F., cette classe ne fut pas capable, ni peut-être désireuse, d'élaborer une idéologic et des pratiques anti-impérialistes ou même seulement anti-colonialistes.