En 1887, Nietzsche écrivait: «Lévénement le plus actuel, à savoir que Dieu est mort, commence à jeter ses premières ombres sur l'Europe». Ceux qui regardent le monde avec attention, avec une certaine suspicion même, remarquent que le soleil s'est couché, que la confiance de jadis s'est transformée en doute, que notre monde quotidien est devenu plus sombre, plus étrange, «vieux». Cependant cet evenement ne s'est pas encore annonce publiquement, continue Nietzsche, et on ne mesure pas encore les implications de la mort de Dieu: une longue suite de démolitions, de destructions, de déclins, de renversements. II y aura une «logique de terreur», comme on ne l'aura pas encore vu sur la surface de la terre.