Abstract: The paper seeks to analyse some peculiar features in the manner in which the both rounds of Cretan grants of asylia to Teos (late 3rd and ca middle 2nd century BC) are formulated, by replacing them in their socio-economic as well as geographical context. In fact, the use or the absence of expression τὰ σώματα καὶ χρήματα in the safeguard clause may reflect a structural evolution of the slavery occurring on the island in the middle Hellenistic period, it means the transition from traditional and dominant serfdom to chattel slavery.
Keywords: Cretan slavery, Cretan serfdom, chattel slavery, asylia, seizure.
Vers la fin du IIIe puis au milieu à peu près du siècle suivant la cite micro-asiatique de Téos déploie à deux reprises des eff orts considérables, en tentant de se prémunir contre les attaques des pirates crétois à la faveur d'accords bilatéraux d'asylie ou autrement d'inviolabilité, sur le plan tant territorial/collectif que personnel/individuel, conclus avec plusieurs cités insulaires, dont les copies ne se sont conservées que sur sa propre chora, inscrites sur les murs de la cella du temple de Dionysos. Tandis que dans les documents de la première série, au nombre de dix-sept, on confère à Téos l'asylie, dans ceux de la seconde, postérieure, au nombre de sept, on la renouvelle (ἀνανεοῦνται) et l’étend à trois nouveaux privilèges, à entendre 1/ isopolitie ou, en gros, égalité des droits civiques (litt. «citoyenneté égale»), 2/ atélie ou exemption de taxes et 3/ enktèsis ou droit d'acquérir des biens fonciers et des habitations (les Crétois s'engagent en plus à fournir une assistance militaire en cas d'agression terrestre ou maritime dirigée contre les Téiens). À cette occasion, Téos députa dans l’île, pour qu'elles eff ectuassent la tournée de ses poleis, deux ambassades, avec Apollodotos fils d'Astyanaks, Kolotès fils de Hekatonymos à la tête de la première et Herodotos fils de Menodotos, Meneklès fils de Dionysios à la tête de la seconde.