Le sort de la musique arabe en Israël pourrait susciter de sérieux doutes parmi les musiciens qui ne connaissent pas assez l'aspect culturel de ce pays, ou sa musique en général, ou celle de sa population arabe en particulier.
Le fait est qu'il existe ici, dans le domaine de la culture musicale arabe, des conditions bien différentes de celles des pays voisins essentiellement arabes, ce qui entraîne des conséquences pour la préservation et la rénovation de la musique arabe. Sur le plan démographique, la population arabe en Israël constitue une minorité (12 per cent environ de l'ensemble de la population), comprenant, d'une part, des musulmans, des chrétiens, et leur parents les druzes, d'autre part, des bédouins mi-nomades et des villageois—les deux groupes vivant dans un milieu plus ou moins arabe—et des citadins qui, par contre, sont mêlés à la population juive des grandes villes (employés, étudiants, commerçants, etc.).