Ce serait sortir quelque peu du cadre de notre Bulletin, que d'examiner la législation en vigueur dans les divers Etats civilisés concernant les épidémies. Cependant ce qui concerne l'armée se rapproche du domaine de la Croix-Rouge, et la préoccupation actuelle de la lutte contre les épidémies en temps de guerre nous engage à faire une petite place à des renseignements que nous a communiqués, à ce sujet, le Comité central de Copenhague.

Une des plus graves explosion dans, l'histoire minière de l'Angleterre a eu lieu en octobre 1913 à Senghenydd dans le Glamorganshire. Les victimes furent au nombre de 446, laissant 215 veuves et 460 orphelins. Quinze membres de la section de la Croix-Rouge furent parmi les morts.

Le rapport annuel rappelle l'événement le plus important de l'activité extérieure de la Société en 1913, à savoir sa participation active au soulagement des misères de la guerre aux Balkans, et l'envoi de diverses missions sur le théâtre de la guerre. La Société qui avait à rendre compte de l'emploi des 170,000 francs que la générosité du peuple suisse lui avait confiés pour cette œuvre de secours, a publié un compte-rendu détaillé de son intervention. A l'intérieur, la revision des statuts a été une des tâches les plus absorbantes. Nous y consacrons quelques lignes ci-dessous.

Le journal anglais The Red Cros, dont nous avons annoncé la parution dès le 15 janvier 1914 comme organe périodique et officiel de la Croix-Rouge anglaise, publie, dans ses numéros subséquents, un journal du major Doughty-Wylie sur l'activité du détachement de secours envoyé en Turquie pendant la guerre balkanique.

Nous recevons, au moment de mettre sous presse, la triste nouvelle que nous apporte la lettre suivante et, en attendant de pouvoir parler de l'utile carrière du défunt, comme président de la Croix-Rouge espagnole,, nous nous associons de grand cœur au chagrin de ses collègues et prenons une part directe à la grande perte que subit la Croix-Rouge espagnole.

En 1913 a paru à Londres, sous le titre « The Errand of Mercy », la Mission de Charité, une histoire de l'assistance volontaire sur les champs de bataille depuis les temps les plus anciens jusqu' à nos jours.

A la journée de la Croix-Rouge, organisée à Brookland le 20 juin 1914, où un exercice approprié présupposant un combat meurtrier devait révéler le fonctionnement de l'hôpital de base de la Croix-Rouge, la reine Alexandra, accompagnant l'impératrice Marie Feodorovna (dont le nom est associé au concours quinquennal bien connu des Sociétés de la Croix-Rouge) honorèrent de leur présence cette démonstration.

La Société suisse de la Croix-Rouge a tenu, le 22 mars 1914, une assemblée générale extraordinaire, consacrée à la délibération des nnuveaux statuts.

Les précédents dataient de 1903. La Croix-Rouge de Suisse ne comptait alors que 28 sections et 16,500 membres; les dépenses annuelles s'élevaient à 12,500 fr., la fortune sociale à 87,000 fr. En 1912, elle comptait 54 sections, 33,700 membres, dépensait 87,600 fr. et sa fortune était de 284,500 francs.

Au moment de mettre sous presse nous recevons la triste nouvelle que nous communique la lettre suivante :

« Messieurs,

« Le Comité de la Croix-Rouge hellénique a l'honneur de vous faire part de la perte cruelle qu'il vient d'éprouver en la personne de son ragretté Président, M. Jean Valaoritis, gouverneur de la banque nationale de Grèce, décédé le 16–29 mars courant.

A Genève, berceau de la Croix-Rouge, il existait deux sections de la Croix-Rouge: la Société genevoise des dames de la Croix-Rouge et la Société genevoise des messieurs de la Croix-Rouge, groupées sous un comité cantonal. Les Sociétés de la Croix-Rouge admettant toutes, à titre égal, les dames et les messieurs comme membres — on sait que c'est là une des conditions essentielles posées par les Conférences internationales à l'existence et à la reconnaissance officielle de toute Société nationale — cetto division en deux sections n'avait plus de raison d'être.

Lorsque la Croix-Rouge américaine a été reconstituée, en décembre 1904, nous avons indiqué les bases de cette réorganisation et les principes de l'acte d'incorporation du 5 janvier 1905 qui la consacra, mais nous n'avons jamais donné le texte même de cet acte.

Aux dernières nouvelles la Commission spéciale des prisonniers en Grande-Bretagne, chargée de s'occuper de l'organisation de l'assistance en leur faveur se composait de:

Marquis de Landsdowne, président;

Duc de Devonshire;

Duc de Montrose;

Sir John Furley;

Edm. A. Ridsdale;

Arthur Stanley;

Comte de Plymouth.

Article premier. — Seule la Croix-Rouge hellénique (Société de secours aux blessés pendant la guerre) a le droit, en dehors de l'intendance sanitaire de l'Etat, de se servir de l'emblème de la Croix-Rouge sur fond blanc avec les mots Croix-Rouge comme nom ou pour la désignation de son activité.

Pour accomplir l'œuvre considérable qui s'est subitement présentée à elle lors du début des hostilités avec l'Allemagne, la Croix-Rouge anglaise a d'abord eu la bonne fortune de trouver dans le duc et la duchesse de Devonshire des amis qui ont mis à sa disposition tout le rez-de-chaussée de leur hôtel, Devonshirehouse, leurs écuries et leur garage. C'est là que la Société a transporté toute son organisation de guerre. Mais il ne s'agissait que d'une installation provisoire. Bientôt elle établit ses. services dans de nouveaux et sans doute plus vastes locaux, Pall Mall, 83.

La Croix-Rouge de l'Uruguay, qui n'avait pas donné de ses nouvelles pendant trois ans, vient de nous faire parvenir le rapport présenté à sa dernière assemblée générate par sa présidente, Mme Aurelia Ramos de Segarra. Ce rapport rend compte de la vie de la Société pendant les trois années 1911. 1912 et 1913.

Les deux villes de Peru et Rochester, dans l'Etat américain Indiana, ont toujours été rivales au point de vue commercial, et leurs journaux respectifs ne se sont pas fait, faute d'alimenter cette rivalité vigoureusement quoique sans aigreur.

Nous avons reçu la lettre suivante du Comité central de Washington : Washington, 27 déceinbre 1913.

La guerre avec ses déchaînements est toujours l'occasion d'abus de toute sorte. Elle fournit spécialement la tentation d'abuser du signe de la croix rouge. Aucune guerre, depuis que la Convention de Genève a été signée, n'a échappé à cette loi. Aussi est-il nécessaire, an début des hostilités, de rappeler la valeur et la signification de cet emblème.

I. — Loi du 14 septembre 1911 concernant l'amélioration du sort des blessés et malades dans les armées en campagne.