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Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
Après la grande synthèse de J. Le Goff sur l'Europe médiévale, après « l'Europe classique du XVIIIe siècle », décrite dans son livre de 1966, P. Chaunu nous offre dans la collection « Les Grandes Civilisations », La civilisation de l'Europe des Lumières (1971). Après la Révolution classique du XVIIIe siècle, aVant la révolution politique de la fin du XVIIIe siècle voici l'Europe de l'exploitation des données acquises au cours du siècle précédent, l'Europe de la mise en valeur, dans la foulée de la percée acquise de Descartes à Newton, d'une multitude de micro-innovations réparties sur un très large front recouvrant à peu près tous les secteurs de l'activité humaine. Dès l'abord, la thèse explicitée dans ce livre est évidente, complétant, rectifiant sur nombre de points les idées aVancées dans le volume précédent. Nous sommes ici en présence d'une vision qui, pour l'école historique française, élevée dans l'admiration parfois un peu trop inconditionnelle de Michelet (le Michelet du « grand siècle, je veux dire le XVIIIe siècle »), inverse l'image classique de « l'équilibre du XVIIIe siècle » et du XVIIIe révolutionnaire.
ChaunuP., La civilisation de l'Europe des Lumières,Paris, Arthaud, 1971, 666 pages.
2. Chaunu, P., La civilisation de l'Europe classique, Paris, Arthaud, 1966, deuxième édition, 1970.Google Scholar
3. P. Chaunu, L'Espagne de Charles Quint, Paris, C.U.D. et S.E.D.E.S., « Regards sur l'histoire », 1973, 659 pages, 2 vol.
4. Morin, E., Le paradigme perdu : la nature humaine, Paris, Seuil, 1973.Google Scholar
5. Cf. notre article à paraître dans Actes du Congrès des Sociétés SaVantes, Reims, 1970.
6. D. Roche, Les académies de province au XVIIIe siècle, à paraître.
7. Meykr, J., Les noblesses européennes au XVIIIe siècle, Paris, 1973.Google Scholar