Monsieur le Ministre,

Messieurs,

Je serai bien inégal à remplir la tâche qui m'est imposée en ce moment, à exprimer toute ma reconnaissance aux géomètres de la France et de l'étranger, aux amis que je dois à la communauté du travail mathématique, à mes élèves, à tous ceux dont le généreux concours m'a valu cette médaille, l'œuvre d'un illustre artiste, qui récompense bien au delà de leur mérite les efforts de ma vie d'étude. Vous avez bien voulu, Monsieur le Ministre de l'Instruction publique, présider cette réunion, entendre M. Camille Jordan, membre de l'Institut, me présenter les adresses des Sociétés savantes, que je reçois avec une respectueuse gratitude comme le couronnement de ma carrière, M. le Doyen de la Faculté des Sciences, M. Poincaré, M. le Président de la Société mathématique, exposer avec trop de bienveillance les recherches, les questions qui m'ont occupé. L'honneur insigne de votre présence me pénètre de la plus vive reconnaissance; Monsieur le Recteur, Messieurs les membres du Conseil général des Facultés, mes chers collègues de la Sorbonne, qui me donnez en ce moment le témoignage si précieux de votre sympathie, recevez aussi mes bien sincères remercîments.

Monsieur le Ministre, ce sont des maîtres de la Science qui ont parlé devant vous; leurs travaux ont dépassé les miens et ont enrichi des régions de l'Analyse où je n'ai jamais pénétré.